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COVID-19: Alléger la dette des pays en développement.

COVID-19: Alléger la dette des pays en développement.

 

Selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), la pandémie de coronavirus frappe les pays en développement à un moment où ils sont déjà aux prises avec un fardeau de la dette insoutenable depuis de nombreuses années, ainsi qu'avec des besoins de santé croissants. La CNUCED demande 1000 milliards USD d'allégement de la dette. Des mesures urgentes sont nécessaires pour éviter un désastre imminent de la dette dans les pays en développement sous le choc des retombées économiques de la pandémie de coronavirus.

En effet, un rapport appelant à un accord mondial sur la dette des pays en développement a été publiée par cette institution. Il souligne la nécessité vitale de prendre des mesures décisives pour apporter un allégement substantiel de la dette aux pays en développement afin de libérer les ressources indispensables pour faire face à la pandémie qui fait rage. Le 30 mars 2020, la CNUCED a appelé à un programme de crise du coronavirus de 2500 milliards USD pour les pays en développement. Même avant la crise du COVID-19, bon nombre de ces pays étaient confrontés à une part élevée et croissante de leurs recettes publiques affectée au remboursement de la dette, réduisant les dépenses de santé et sociales. Par ailleurs, les turbulences financières provoquées par la crise ont provoqué des sorties record de capitaux de portefeuille des économies émergentes et de fortes dévaluations monétaires dans les pays en développement, rendant le service de leur dette plus onéreux.

D’après Mukhisa Kituyi, Secrétaire général de la CNUCED, la communauté internationale devrait prendre de toute urgence davantage de mesures pour soulager la pression financière croissante que le paiement de la dette exerce sur les pays en développement alors qu'ils font face au choc économique du COVID-19. Mais les récents appels à la solidarité internationale vont dans la bonne direction mais n'ont jusqu'à présent apporté que peu de soutien tangible aux pays en développement alors qu'ils s'attaquent aux effets immédiats de la pandémie et ses répercussions économiques.

D’après Mukhisa Kituyi, Secrétaire général de la CNUCED, la communauté internationale devrait prendre de toute urgence davantage de mesures pour soulager la pression financière croissante que le paiement de la dette exerce sur les pays en développement alors qu'ils font face au choc économique du COVID-19. Mais les récents appels à la solidarité internationale vont dans la bonne direction mais n'ont jusqu'à présent apporté que peu de soutien tangible aux pays en développement alors qu'ils s'attaquent aux effets immédiats de la pandémie et ses répercussions économiques.

Les pauses, si elles sont suffisamment longues et complètes, faciliteraient une réponse efficace au choc COVID-19 en augmentant les dépenses de santé et sociales dans un avenir immédiat et permettraient une reprise économique post-crise le long de trajectoires de croissance durable, de balance budgétaire et commerciale.

Secundo, il faut mettre en place les programmes d'allégement de la dette et de restructuration qui garantiraient que la «marge de manœuvre» obtenue dans le cadre de la première étape soit utilisée pour réévaluer la viabilité de la dette à long terme des pays en développement, au cas par cas. A titre d’illustration, le Fonds Monétaire International a annulé les remboursements de dette qui lui étaient dus par les 25 économies en développement les plus pauvres pour les six prochains mois. Cette annulation de dette est estimée à environ 215 millions USD. Cependant, des mesures plus systématiques, transparentes et coordonnées pour annuler la dette des pays en développement dans tous les domaines sont nécessaires de toute urgence, indique le rapport. Cela suggère qu'une annulation de mille milliards USD serait plus proche du chiffre nécessaire pour éviter une catastrophe économique dans le monde en développement.

Tertio, le rapport de la CNUCED propose la création d'une Autorité internationale de la dette des pays en développement (IDCDA) pour superviser leur mise en œuvre et jeter les bases institutionnelles et réglementaires d'un cadre international plus permanent pour guider les restructurations de la dette souveraine à l'avenir. Cela pourrait suivre la voie de la création d'une organisation internationale autonome par le biais d'un traité international entre les États concernés. L’établissement rapide d’un organe consultatif d’experts en toute indépendance vis-à-vis des intérêts des créanciers ou des débiteurs serait essentiel à tout accord international.

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