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Céréales : Production satisfaisante en 2020

Céréales : Production satisfaisante en 2020

 

Les prévisions préliminaires de la FAO concernant la production de blé en 2020 s’établissent à 763 millions de tonnes, valeur pratiquement identique au niveau quasi record de 2019, compte tenu de la probabilité que la baisse attendue de la production dans l’Union européenne, en Ukraine et aux États-Unis d’Amérique soit compensée par des conditions plus favorables en Australie, au Canada, en Inde et en Fédération de Russie. S’agissant des céréales secondaires, des emblavures supérieures à la moyenne et de bonnes perspectives de rendement donnent à penser que la production de maïs en Argentine en 2020 se rapprochera du niveau record de 2019. Au Brésil, les prévisions officielles quant à la production de maïs en 2020 s’élèvent à environ 100 millions de tonnes, chiffre comparable au volume élevé de 2019, compte tenu que l’augmentation des superficies ensemencées devrait en principe compenser les rendements faibles imputables à la sécheresse. En Afrique du Sud, on s’attend à une forte hausse de la production, laquelle pourrait dépasser 14 millions de tonnes cette année, soit 3 millions de tonnes de mieux par rapport aux récoltes de 2019, qui avaient accusé la sécheresse.

L’utilisation mondiale des céréales en 2019‑2020 devrait atteindre le niveau record de 2,721 milliards de tonnes, soit une hausse d’environ 7 millions de tonnes (0,3%) par rapport aux prévisions de février. Suite à une révision à la hausse de 2,4 millions de tonnes, à mettre principalement sur le compte de l’Inde et du Canada, la consommation de blé en 2019‑2020 devrait dépasser de 12 millions de tonnes (1,6%) le volume de 2018‑2019. L’utilisation accrue de céréales secondaires par le secteur de l’alimentation animale est le principal facteur de la hausse attendue de leur utilisation totale en glissement annuel, qui est actuellement de 1,445 milliard de tonnes, soit près de 16 millions de tonnes (1,1%) de plus qu’en 2018‑2019. Malgré une réévaluation à la baisse de l’utilisation non alimentaire à 1,3 million de tonnes de moins que prévu antérieurement, les prévisions concernant l’utilisation mondiale de riz en 2019‑2020 laissent toujours présager une hausse de 1,0% en glissement annuel et ainsi un volume record de 514 millions de tonnes.

Les prévisions de la FAO en ce qui concerne les stocks mondiaux de céréales à la clôture des campagnes se terminant en 2020 ont été relevées de 2,4 millions de tonnes et portées à près de 866 millions de tonnes, le rapport stocks-utilisation de céréales à l’échelle mondiale se maintenant ainsi à un niveau confortable: 30,9%. Compte tenu de la révision à la hausse des stocks de blé pour la République islamique d’Iran, qui répercute des réévaluations de la production estimée pour ces dernières années, les stocks mondiaux de blé pour 2019‑2020 ont été relevés de 2,6 millions de tonnes (1%) et portés à 277 millions de tonnes ce mois-ci. Les greniers mondiaux de blé devraient gagner près de 2 millions de tonnes (0,7%) par rapport à leurs niveaux d’ouverture, car les engrangements importants attendus dans l’Union européenne, en Chine et en Inde devraient compenser largement les prélèvements opérés dans plusieurs pays, dont les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie et l’Australie. En revanche, on prévoit une baisse des stocks de céréales secondaires de 8 millions de tonnes par rapport à leurs niveaux d’ouverture, qui serait imputable à une diminution importante des stocks de maïs. Les stocks mondiaux de riz à la clôture de la campagne 2019‑2020 ont été relevés de 1,0 million de tonnes depuis février et portés à 182 millions de tonnes, et sont ainsi légèrement en deçà (0,4%) de leur niveau d’ouverture record. La baisse attendue des stocks de clôture en Thaïlande ce mois-ci est totalement contrebalancée par la perspective de réserves plus élevées en Inde, pays qui pourrait être en grande partie responsable de la hausse prévue des stocks des principaux exportateurs de riz en 2019‑2020 grâce à des niveaux record de stocks de report dans le secteur public et d’achats locaux.

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