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Investissements: Les réformes sont nécessaires

Investissements: Les réformes sont nécessaires

 

Depuis une dizaine d’années, l’Afrique subsaharienne est devenue la région la plus réformatrice du monde. Aujourd’hui, un entrepreneur peut enregistrer une société en 20 jours ou moins dans 26 des 48 économies subsahariennes, alors qu’il y a dix ans cela n’était possible que dans trois pays.

Il y a certes lieu de célébrer la vigoureuse dynamique de réforme observée en Afrique, mais la vérité objective est que les endroits les moins propices à l’entreprise se trouvent encore en grande partie en Afrique. Seulement deux pays subsahariens se classent parmi les 50 premières économies du classement sur la facilité de faire des affaires, tandis qu’un grand nombre des pays occupant les 20 dernières places sont des pays africains.

L’Afrique est en retard car les réformes dans des domaines tels que la fiscalité et l’accès à l’électricité et au crédit, par exemple, peuvent se révéler coûteuses et chronophages, car elles demandent de gros investissements en infrastructure et dans les systèmes de technologie de l’information. En outre, c’est en Afrique qu’on trouve la plus forte concentration d’États fragiles et de pays sortant d’un conflit, c’est-à-dire des contextes où il peut être particulièrement difficile de mettre en œuvre des réformes du secteur privé. Pour autant, tous les pays africains doivent être prêts à procéder aux investissements nécessaires pour rattraper les économies asiatiques, européennes et nord-américaines.

Bien que réels, les défis de l’Afrique ne sont pas alarmants. Nous avons vu en effet que l’engagement de la région en faveur des réformes et du développement du secteur privé était, globalement, maintenant bien enraciné. Les pouvoirs publics ne se contentent pas de simplifier la réglementation à laquelle sont soumis les entrepreneurs : ils entreprennent des réformes fondamentales pour mobiliser l’investissement privé à l’appui de projets dans l’infrastructure, l’agriculture et d’autres secteurs. Toutes ces activités sont essentielles à la création d’emplois pour une main-d’œuvre dynamique et croissante.

La Banque mondiale aide les pays à mettre en œuvre des politiques et des réformes qui permettent à leurs citoyens, quelle que soit leur catégorie socio-économique, d’obtenir plus facilement des emplois de qualité. Pour sa part, IFC travaille en amont avec les autorités pour mobiliser l’investissement privé au profit des secteurs les plus cruciaux, en particulier l’infrastructure, afin d’améliorer les conditions de vie des populations et de faciliter l’activité économique.

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