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Gestion de la dette : Des réformes sont nécessaires

Gestion de la dette : Des réformes sont nécessaires

 

L'endettement croissant est peut-être un phénomène mondial, mais les niveaux d'endettement des pays en développement amplifient leur vulnérabilité économique, préviennent les nouvelles recherches de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

Toutefois, la mise en place d’une stratégie de croissance plus équilibrée pourrait aider les pays en développement à mieux gérer le fardeau de la dette actuel et futur.
La connectivité avec les marchés financiers internationaux a été renforcée, et dans certains cas, prématurée par suite de l’allégement de la dette offert par l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés et l’Initiative pour l’allégement de la dette multilatérale.
«Les niveaux de dette des pays en développement ont augmenté, la demande correspond aux forces internationales qui ont peu à voir avec la gestion de la soutenabilité de la dette par les pays en développement», indique le document de recherche.

Il observe que les vulnérabilités auxquelles sont actuellement confrontés les pays en développement sont influencées par les tendances mondiales sur lesquelles ils ont peu de contrôle et qui influent sur leurs résultats nationaux.
Par ailleurs, le document appelle à une stratégie de croissance plus équilibrée dans les pays en développement afin de leur permettre de mieux gérer le fardeau de la dette existant et futur. Une telle stratégie nécessite une série d’instruments politiques pour une intégration interne et externe plus prudente. Il fallait des politiques visant à stimuler la demande effective, à augmenter les revenus du travail, à réformer et à réglementer à nouveau les marchés financiers, indique le document.
En outre, un élément essentiel de la gestion de la dette existante et future, et de ce dont les pays en développement ont le plus besoin, est l’accès à long terme à la demande étrangère et donc des marchés d’exportation fiables. Cela soutiendrait leur croissance intérieure émergente et leurs investissements pour rembourser leur dette extérieure.

Le document propose quatre domaines de réforme dans le contexte de l'engagement de la CNUCED en faveur du financement du développement : D’abord, il faut mettre en place un réseau national solide de «profit-investissement» favorisant une interaction dynamique entre les attentes de profit du secteur privé, les investissements réels, les bénéfices réalisés et la croissance des bénéfices non distribués. Cela nécessite une stratégie de développement qui implique des investissements publics bien planifiés dans les infrastructures essentielles afin de créer des liens productifs avec les projets d'investissement privés nationaux. Ensuite, il faut encourager un système commercial international propice au développement, les pays excédentaires investissant dans des pays en déficit et leur prêtant à des conditions raisonnables. L’exploitation des systèmes de paiement régionaux et compenser les syndicats pour renforcer la stabilité régionale et macroéconomique est recommandée, ainsi que la création des réserves de liquidités contre les chocs exogènes et encourager la promotion du commerce intra régional. Enfin, il faut tirer parti de la force des banques de développement multilatérales sud-sud pour fournir des prêts bonifiés au développement dans les pays les moins avancés.

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