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Surendettement : 16 pays africains concernés

Surendettement : 16 pays africains concernés

 

A la fin de l’année 2018, 16 pays africains étaient classés en situation de surendettement ou à haut risque de surendettement. Cette information a été révélée par la Banque africaine de développement (BAD) dans son dernier rapport annuel.
La dette de l’Afrique n’a cessé de s’alourdir ces dernières années, après s’être tassée et s’être stabilisée grâce à l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) et à l’Initiative d’allégement de la dette multilatérale (IADM).

La dette publique de l’Afrique représentait 5 % de son PIB en 2017, contre 36% en 2008. Les facteurs à l’origine de l’alourdissement récent de la dette sont notamment : La forte baisse des cours des produits de base, la hausse des dépenses d’infrastructure, la dépréciation des taux de change, le renchérissement du coût des emprunts en devises et l’augmentation des dépenses de défense et de sécurité.
Bien que la vulnérabilité de certains pays africains à l’endettement se soit aggravée, le continent ne fait pas encore face à un risque systémique de crise de l’endettement. Il existe, cependant, une grande hétérogénéité entre les pays et les régions.

Fin 2017, sur 52 pays pour lesquels les données sont disponibles, le ratio dette publique/PIB était inférieur à 40% pour 16 pays, mais supérieur à 100% pour six pays. Pour s’assurer que les investissements publics financés par la dette génèrent un rendement social élevé, il importe de renforcer le lien dette-investissement.
Pour ce faire, l’approche multidimensionnelle adoptée par la Banque pour atténuer le risque de surendettement en Afrique consiste notamment à : Exploiter de nouvelles sources de financement pour réduire le coût de la dette; mener le dialogue sur les politiques pour sensibiliser les décideurs au plus haut niveau sur la viabilité de la dette; mettre en place des bases pour assurer une utilisation efficace des ressources existantes afin de réduire le recours accru à la dette; renforcer les capacités des pays en matière de gestion de la dette; fournir l’appui à une utilisation efficace et productive de la dette; et développer les capacités budgétaires pour une mobilisation accrue de ressources internes.

En moyenne, le déficit budgétaire de l’Afrique a reculé, passant de 5,8% en 2017 à environ 4,5% en 2018, tandis que l’inflation s’est résorbée, se chiffrant à 12,6% en 2017 contre 10,9% en 2018.

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