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Energie : L’hydrogène comme alternative

Energie : L’hydrogène comme alternative

 

Dans un rapport commandé par le gouvernement japonais, et présenté le 14 juin 2019 au G20, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) explique que "le moment est venu d'exploiter le potentiel de l'hydrogène pour jouer un rôle clé dans un environnement propre, sûr et sécuritaire".

L’hydrogène décarboné, dit vert, peut servir de carburant zéro émission aux trains, poids lourds, navire marchand et résoudre les problèmes d’autonomie des voitures électriques. Il peut également verdir des processus industriels, comme la sidérurgie, servir de vecteur de stockage et transport des énergies renouvelable et aider les territoires à lutter contre la pollution de l’air.

Selon l’Hydrogen council, créé en 2017 à Davos par 13 entreprises et qui en compte désormais plus de 50, ce vecteur pourrait en effet représenter jusqu’à 20 % des consommations d’énergie dans le monde en 2050.

Par ailleurs, la bonne nouvelle c’est que selon ses analyses, l’AIE estime que "le coût de production de l'hydrogène à partir d'électricité renouvelable pourrait diminuer de 30 % d'ici la fin de l'année 2030 en raison de la baisse du coût des énergies renouvelables et d’un passage à l’échelle". L’AIE propose aussi aux gouvernements quatre opportunités à saisir pour développer l’hydrogène dans le mix énergétique. Il incite à faire des ports industriels, qui concentrent déjà de grandes zones industrielles, les centres névralgiques de l'intensification de l'utilisation de l'hydrogène propre. L’AIE propose aussi de s’appuyer sur les infrastructures existantes du gaz naturel et ses millions de kilomètres de tuyaux et d’y injecter 5 % d’hydrogène. L’agence incite à multiplier les usages dans les transports. Elle propose enfin de développer des routes navales de l’hydrogène à l’image de celle du gaz naturel liquide. Tout ceci nécessitant bien sur une coopération internationale.

L’AIE donne aussi son mode d’emploi avec sept recommandations aux gouvernements, à commencer par inscrire l’hydrogène dans leur feuille de route énergétique à long terme pour donner une vision claire à la filière et aux industriels. Reste à savoir, si cette fois, les États oseront libérer un concurrent sérieux au pétrole et au gaz fossiles, qui pourrait bouleverser les équilibres mondiaux.

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