A LA UNE

BAD : Bons résultats en 2018

BAD :  Bons résultats en 2018

 

En 2018, la croissance du produit intérieur brut (PIB) du continent s’est établie, selon les estimations, à 3,5%, soit à peu près le même taux qu’en 2017 et 1,4 point de pourcentage de plus que les 2,1% obtenus en 2016. Dans le court terme, la croissance devrait s’accélérer pour atteindre 4% en 2019 et 4,1% en 2020. Ces projections sont supérieures à celles de la plupart des régions émergentes et en développement. Toutefois, outre les contraintes exogènes, les risques endogènes pourraient entraver la croissance du continent. Ces risques sont notamment : les changements climatiques, les préoccupations en matière de sécurité et de migration, l’aggravation de la vulnérabilité de certains pays au surendettement et les incertitudes liées aux élections et à la transition politique.

En 2018, si l’Afrique de l’Est reste la région qui connaît la croissance la plus rapide (5,7%), l’Afrique du Nord est, avec une contribution de 37%, celle qui a le plus influé sur la croissance globale du PIB du continent. Les principaux facteurs de la croissance économique de l’Afrique se sont progressivement rééquilibrés, passant de la consommation à l’investissement et aux exportations. La récente remontée des cours des produits de base et, en particulier, la hausse des cours du pétrole ont favorisé la reprise dans les pays exportateurs de produits de base.

Dans l’ensemble, 17 pays africains ont enregistré un taux de croissance supérieur à 5% en 2018 et 21 pays ont affiché des taux de croissance compris entre 3 et 5%. Seuls cinq pays africains ont été en récession en 2018, contre huit les deux années précédentes. Parmi les dix économies à la croissance la plus forte au monde, figurent six pays africains (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Libye, Rwanda et Sénégal). Soutenus par la production agricole, la demande des consommateurs et les investissements publics, certains pays peu dotés en ressources naturelles ont enregistré une forte croissance en 2018, notamment la Côte d’Ivoire (7,4%), le Rwanda (7,2%) et le Sénégal (7%).

Les fondamentaux économiques de la plupart des pays africains ont continué de s’améliorer grâce à une gestion plus saine des finances publiques, aux investissements massifs dans les infrastructures, aux avancées remarquables en matière d’innovation financière, à la croissance de la demande intérieure et aux améliorations notables dans le climat des investissements (plus du tiers des réformes globales). En moyenne, le déficit budgétaire de l’Afrique a reculé, passant de 5,8% en 2017 à environ 4,5% en 2018, tandis que l’inflation s’est résorbée, se chiffrant à 12,6% en 2017 contre 10,9% en 2018. Toutefois, les taux de croissance demeurent faibles pour lever les contraintes persistantes que sont les taux élevés de chômage, la faiblesse de la productivité agricole, l’insuffisance d’infrastructure, les déficits budgétaires et courants ainsi que la vulnérabilité à l’endettement. Malgré l’amélioration des recettes fiscales et de l’efficacité de la dépense, la mobilisation des ressources intérieures est généralement restée bien en deçà de son potentiel.

Partager cet article sur :

»»» Les articles sur le Trésor public