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Réduction des risques : Bénéfique pour les agriculteurs

Réduction des risques : Bénéfique pour les agriculteurs

 

Selon une nouvelle étude d’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), publiée le 13 mai 2019, les agriculteurs pauvres peuvent obtenir des gains économiques considérables, ainsi que d’autres avantages, en adoptant des pratiques agricoles modifiées visant à renforcer leur capacité à faire face aux catastrophes et aux chocs naturels.

Evaluées par la FAO dans le cadre d’essais sur plusieurs années au sein de plus de 900 exploitations, dans 10 pays différents, nombre d’innovations agricoles «résistantes aux catastrophes» sont facilement accessibles pour les agriculteurs pauvres et ne nécessitent pas d’investissements importants. Qui plus est, ces innovations n’ont pas uniquement servi de rempart aux dommages causés par des catastrophes, dans de nombreux cas, elles ont grandement contribué à l’amélioration des rendements agricoles et des gains financiers, même en l’absence de catastrophes naturelles. L’étude montre clairement que, dans la plupart des cas, les efforts de réduction des risques de catastrophes (RRC) dans les exploitations agricoles s’imposent également d’un point de vue économique: Rapidement dans la RRC peut permettre d’économiser une somme considérable qui serait sinon dépensée dans le cadre de la réhabilitation post-catastrophe. Par ailleurs, l’étude révèle en particulier que les bonnes pratiques évaluées ont un potentiel considérable en matière de réduction des dommages causés par des catastrophes à moindre échelle et à intensité réduite sur l’agriculture du monde en développement. Attirant moins l’attention que les catastrophes de grande ampleur, les vagues de sécheresse ou de froid se produisent plus fréquemment et représentent un problème récurrent majeur pour les 2,5 milliards de personnes qui dépendent de l’agriculture à petite échelle dans le monde.

Selon l’étude, en moyenne, les pratiques RRC analysées dans le rapport ont généré des avantages 2,2 fois plus élevés que d’autres pratiques utilisées jusqu’alors par les agriculteurs. Ces avantages concernent aussi bien les hausses de la production agricole que la réduction des risques liés aux catastrophes. Le ratio avantages-coûts moyen pour les pratiques RRC s’élevait à 3,7 dans les scénarios de risques, ce qui signifie que pour chaque dollar investi un agriculteur recevait 3,7 USD en termes de prévention des pertes ou de rendement. Dans des conditions sûres (sans aucun risque), cet indicateur a encore augmenté, allant jusqu’à 4,5 USD. De telles pratiques peuvent prévenir les pertes économiques au niveau des ménages, apportant des avantages immédiats et palpables à des milliards de personnes, et également offrir des retombées économiques au niveau régional et national, lit-on dans le rapport.

Une autre récente analyse de la FAO met l’accent sur la nécessité d’investir davantage dans les interventions de développement visant à gérer les risques liés aux catastrophes et à renforcer la résilience dans les secteurs agricoles. Seulement 9% de l’aide au développement internationale a été destinée aux mesures de réduction des risques dans l’agriculture et une grande partie de ces fonds a en outre été allouée suite à des catastrophes, dans le cadre d’efforts de réhabilitation.

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