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Envoi de fonds: Une progression record en 2018

Envoi de fonds: Une progression record en 2018

 

Les envois de fonds officiellement enregistrés vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont atteint 529 milliards USD en 2018, soit une progression de 9,6 % par rapport au précédent record de 2017, à 483 milliards USD. Si l’on comptabilise également les envois à destination des pays à revenu élevé, les transferts dans le monde se sont élevés à 689 milliards USD en 2018, contre 683 milliards USD en 2017. Ces informations ont été révélées dans la dernière édition de la note d’information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement. Les envois de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont atteint un niveau sans précédent en 2018.

Au niveau régional, cette hausse va de pratiquement 7 % en Asie de l’Est et dans le Pacifique à 12 % en Asie du Sud. Le redressement de l’économie et du marché de l’emploi aux États-Unis et le rebond des flux en provenance de certains pays du Conseil de coopération du Golfe et de la Fédération de Russie sous-tendent cette évolution globale. Exclusion faite de la Chine, les envois à destination des pays à revenu faible et intermédiaire en 2018, à 462 milliards USD, ont été nettement supérieurs aux investissements directs étrangers (344 milliards USD).

En 2019, les envois à destination des pays à revenu faible et intermédiaire devraient s’établir à 550 milliards USD et devenir ainsi leur première source de financement extérieur. En tête des pays bénéficiaires, l'Inde, avec 79 milliards USD, suivie par la Chine (67 milliards), le Mexique (36 milliards), les Philippines (34 milliards) et l’Égypte (29 milliards).

Les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne ont grimpé de pratiquement 10 % en 2018, à 46 milliards USD, à la faveur des bonnes performances dans les pays à revenu élevé. En part du produit intérieur brut, les Comores se taillent la part du lion, devant la Gambie, le Lesotho, le Cap Vert, le Libéria, le Zimbabwe, le Sénégal, le Togo, le Ghana et le Nigéria.

Les banques constituent le mode de transfert le plus coûteux, avec des frais moyens de 11 % au premier trimestre 2019. Les établissements postaux arrivent en deuxième position, qui prélèvent des commissions supérieures à 7 %. En cas de partenariat exclusif entre les bureaux de poste nationaux et un opérateur spécifique, une majoration vient en général alourdir ces frais, de 1,5 % en moyenne mais pouvant aller, dans certains pays, jusqu’à 4 % (données du dernier trimestre de 2018).

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