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Biodiversité : Un important danger plane sur la planète

Biodiversité : Un important danger plane sur la planète

 

La terre est-elle au début de la sixième "extinction de masse" comme l’ont annoncé de nombreux scientifiques ? Le projet de rapport de l’Organisation des Nations Unies tend à le confirmer. Obtenu exclusivement par l’AFP, celui-ci conclut qu’entre 500.000 et un million d'espèces "devraient être menacées d'extinction, dont beaucoup dans les prochaines décennies". 150 experts de 50 pays ont travaillé durant trois ans pour produire ce rapport de 1.800 pages. Il sera examiné par les délégués de 130 pays membres de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) qui vont se réunir à Paris le 29 avril au 4 mai 2019.

En partie basé sur l'analyse d'espèces bien étudiées, notamment les vertébrés, le rapport met en avant les "incertitudes" concernant nombre d'autres moins connues, en particulier les insectes. L'utilisation des terres (agriculture, exploitation forestière, mines) et l'exploitation directe des ressources (pêche, chasse) ont été avancées comme étant les premiers responsables de cette situation alarmante. Viennent ensuite le changement climatique, les pollutions et les espèces invasives, dont l'impact est "à ce jour relativement moins important", mais "s'accélère".

L’homme pourrait payer cher de cette situation. En effet, plus de deux milliards de personnes dépendent toujours du bois pour l'énergie par exemple, quatre milliards utilisent une médecine naturelle et 75% des cultures ont besoin d'être pollinisées par des insectes.

"Les apports que les gens tirent de la nature sont fondamentaux pour l’existence et la richesse de la vie humaine sur Terre, et la plupart d’entre eux ne sont pas totalement remplaçables", met en garde le texte. D’après Rebecca Shaw, scientifique en chef de WWF, « si nous voulons une planète durable qui fournit des services aux communautés autour du monde, nous devons changer de trajectoire dans les 10 prochaines années, comme nous devons le faire pour le climat ».

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