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Réunions de Printemps 2019 : Favoriser une prospérité partagée

Réunions de Printemps 2019 : Favoriser une prospérité partagée

 

D’après les calculs de la Banque mondiale, la croissance mondiale a ralenti en 2018, tombant à 2,7% au quatrième trimestre, contre 3,3% au premier trimestre. La décélération a été constatée à la fois dans les économies avancées et dans les économies en développement et elle a coïncidé avec trois autres signes avant-coureurs : la fin des réformes structurelles dans les grandes économies; les tensions financières dans certains grands marchés émergents ; et une incertitude politique élevée à l'échelle mondiale. Ce sont les informations principales mises en relief lors des dernières réunions de printemps de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI) du 8 au 14 avril 2019 à Washington.

Selon les tendances actuelles, la croissance du revenu par habitant dans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne devrait rester inférieure à 1% jusqu’en 2021 au moins, ce qui augmente le risque de concentration accrue de la pauvreté extrême sur le continent. La croissance du revenu médian sera également faible. Ce fait est extrêmement troublant car il met en péril le principal objectif de la Banque mondiale, qui est de mettre fin à l'extrême pauvreté d'ici 2030.

Au niveau mondial, l'extrême pauvreté est tombée à 700 millions au dernier décompte. C'est en baisse par rapport aux niveaux beaucoup plus élevés des années 1990 et 2000. Mais le nombre de personnes vivant dans l'extrême pauvreté est en augmentation en Afrique subsaharienne.
D'ici 2030, près de 9 personnes extrêmement pauvres sur 10 seront des Africains et la moitié des pauvres du monde vivront dans des environnements fragiles et touchés par un conflit. Cela appelle une action urgente de la part des pays eux-mêmes et de la communauté mondiale.

Dans ce contexte, il est important que les pays en développement adoptent des politiques génératrices de croissance tout en maîtrisant les risques et en protégeant les populations les plus vulnérables. Et le Groupe de la Banque mondiale, en association avec le FMI, est en mesure d’aider les pays à faire face à ces difficultés.
Le Comité, qui réunit les ministres des 189 pays actionnaires des deux institutions, a réitéré son soutien au double objectif de la Banque visant à mettre fin à l’extrême pauvreté et à favoriser une prospérité partagée, ainsi qu’à son orientation stratégique à l’horizon 2030. Il a également pris acte des progrès accomplis par la Banque sur le front des réformes devant accompagner l'augmentation du capital de la BIRD et de l’IFC approuvée il y a un an, et dont l’objectif est de produire des résultats encore plus soutenus au service du développement et de renforcer l’efficacité et la viabilité financière des deux institutions du Groupe.

Par ailleurs, ces Réunions ont été marquées par l'arrivée de David R. Malpass, qui a quitté ses fonctions de sous-secrétaire chargé des affaires internationales au Trésor américain pour prendre la présidence du Groupe de la Banque mondiale. Le nouveau président de cette institution a souligné qu’il est absolument essentiel que nous travaillions sans relâche pour favoriser une croissance largement répartie, accroître les revenus médians, créer des emplois et intégrer pleinement les femmes et les jeunes dans les économies, afin de promouvoir une économie mondiale plus forte et plus stable au profit de tous.

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