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Besoin rizicole : plus de 450.000 tonnes à importer

Besoin rizicole : plus de 450.000 tonnes à importer

 

Entre avril 2018 et mars 2019, l’importation de riz a été estimée à 530.000 tonnes, selon le rapport Supply and Market Outlook, publié fin mars dernier, par FEWS NET*. Un chiffre bien en dessous du pic de 727.000 tonnes importées entre avril 2017 et mars 2018 (chiffre émanant de l’Observatoire du riz), mais qui représente toutefois 47% de plus que la moyenne importée ces cinq dernières années.

La production céréalière 2018-2019 de la Grande Île a été inférieure à la moyenne des cinq dernières années, concernant les trois principales denrées (riz, manioc et maïs). Le pays a produit, selon le bilan céréalier national, 2.385.188 tonnes de riz, soit près de 227.000 tonnes en moins que la moyenne annuelle depuis 2013. En cause, Vakinankaratra, qui assure le tiers de la production nationale, a accusé une baisse de 30% de sa production annuelle due à des conditions climatiques défavorables.

Le calcul montre que Madagascar arrive à produire localement près de 84% de ses besoins en riz. Il doit ainsi encore importer un gap de près de 16% de ses besoins annuels estimés à 2.827.224 tonnes, soit près de 452.355 tonnes.

Les Régions Anosy, Androy et Atsimo Andrefana, Vatovavy-Fitovinany, et Atsimo Atsinanana sont les régions qui rencontrent des problèmes de sécurité alimentaire dus aux chocs climatiques : sècheresse dans le Grand Sud, cyclones et inondations dans le Sud Est. Néanmoins, il a été constaté que la culture céréalière dans le Sud Est s’est améliorée : la production du maïs a, par exemple, augmenté de 200%. La production de riz a également connu une hausse de 80% par rapport à 2017.

*FEWS NET ou Famine Early warning Systems Network est une organisation spécialisée dans le domaine de prévention et de réponse aux famines et autres formes de sécurité alimentaire. Fondé par l'Agence des États-Unis pour le développement international en 1985, elle analyse les données et informations, telles que les prix du marché alimentaire, les précipitations et pathologies végétales dans un but préventif d'insécurité alimentaire.

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