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Epidémie : La surveillance renforcée de la surveillance

Huit millions d’euro. C’est le montant total du financement qui a été accordé par l’Agence Française du Développement (AFD) pour la phase 3 du projet de veille sanitaire (RSIE 3), qui étendra ses activités jusqu’en 2023. Ce projet a comme objectif de consolider et pérenniser le réseau SEGA-One Health, institutionnalisé le 1er mars 2017 par la charte signée par les ministres membres du Conseil de la Commission de l’Océan Indien, et de renforcer son unité de veille sanitaire.
D’après Marc Dubernet, directeur du bureau régional océan Indien de l’AFD, « le projet RSIE 3 vise à fédérer les Etats membres autour de la problématique de la santé publique, face à la réalité d’un destin commun, avec la santé comme une des priorités sectorielles ». Bénéficiant de l’expertise d’une nouvelle équipe multidisciplinaire, ledit projet tient compte des spécificités de chaque Etat membre. Dans cette optique, plusieurs missions de terrain ont été organisées en janvier 2019 afin de recueillir les besoins de chaque Etat membre et d’identifier les axes prioritaires.
Des informations qui ont été partagées en marge de la première réunion du Comité de pilotage du RSIE 3 qui s’est tenu les 28 et 1er mars à Maurice. La réunion a vu la participation d’une quarantaine de représentants des Etats membres et du réseau régional de surveillance épidémiologique et gestion des alertes (SEGA-One Health) ainsi que l’AFD. Une occasion pour chacun de réaffirmer son implication dans le domaine de la santé publique, en matière de surveillance et de riposte aux épidémies, au niveau régional.
« La vulnérabilité particulière de la région indianocéanique implique une prise en considération de l’impact du changement climatique et des catastrophes naturelles sur la santé et les risques épidémiologiques. Un lien entre climat et santé qui appelle à une amélioration de la prévention et de l’état de préparation des pays, y compris la mise en place de systèmes de santé capables de s’adapter aux changements climatiques et de devenir plus résilients », a souligné Koulthoum Djamadar, chargée de mission de la COI.
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Judicaelle Saraléa
05/03/2019 15:23
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