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Parité homme-femme : Renforcer les réformes

Parité homme-femme : Renforcer les réformes

 

À l’échelle mondiale, les femmes ne se voient accorder que les trois quarts des droits reconnus aux hommes, établit un nouvel indice de la Banque mondiale publié le 27 février 2019, ce qui les empêche d’accéder à l’emploi ou de créer une entreprise et de prendre les décisions économiques les plus adaptées pour elles et leurs familles. Ce nouvel indice, présenté dans le rapport Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2019 : une décennie de réformes, évalue les étapes importantes de la vie professionnelle d’une femme, du premier emploi à la pension de retraite, ainsi que les protections juridiques associées à chacune de ces étapes. Les données couvrent une période de dix ans, chacune des 187 économies analysées étant notée en fonction de huit indicateurs.

La parité hommes-femmes est un processus de longue haleine qui exige une volonté politique affirmée et des efforts concertés des gouvernements, de la société civile et des organisations internationales notamment. Dans ce processus, les réformes juridiques et réglementaires constituent une première étape fondamentale. À cet égard, les progrès obtenus en dix ans dans les domaines mesurés par l’indice sont significatifs. Au cours de cette période, la moyenne mondiale est passée de 70 à 75; 131 économies ont introduit 274 réformes juridiques et réglementaires pour améliorer l’inclusion économique des femmes ; 35 économies se sont dotées d’une protection juridique contre le harcèlement sexuel au travail, protégeant près de 2 milliards de femmes de plus qu’il y a dix ans ; 22 économies ont supprimé les entraves au travail des femmes, améliorant la possibilité d’accéder à certains secteurs de l’économie qui leur étaient jusque-là interdits ; et 13 économies ont adopté des lois imposant le principe de l’égalité de rémunération pour un travail de valeur égale.

Le rapport révèle cependant que nombre de femmes continuent de se heurter à des lois et des réglementations discriminantes à toutes les étapes de leur vie professionnelle : 56 économies (toutes régions du monde et tous niveaux de revenu confondus) n’ont adopté aucune réforme en dix ans pour améliorer l’égalité des chances entre les sexes. La Gestion d’actifs, un domaine de l’indice qui examine les inégalités entre les femmes et les hommes en matière de droits de propriété, est particulièrement à la traîne.

La région de l’Afrique subsaharienne détient le record du nombre de réformes en dix ans, avec plus de 71 textes. Si cette évolution s’explique en partie par le grand nombre d’économies constituant la région, elle témoigne néanmoins des progrès enregistrés depuis dix ans. Plus de la moitié des réformes adoptées concernent l’Accès à l’emploi et le Mariage. Dans ces deux indicateurs, les améliorations les plus notoires ont trait aux lois relatives à la violence à l’encontre des femmes. Cinq économies d'Afrique subsaharienne ont adopté des lois contre le harcèlement sexuel au travail et les violences domestiques.

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