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Cancer de l’utérus : Encourager le dépistage

Cancer de l’utérus : Encourager le dépistage

 

Le cancer du col est le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes du monde entier et représente 7,5% de tous les décès féminins par cancer. Cette information a été révélée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Le nombre de décès liés au cancer du col est beaucoup plus élevé dans le monde en développement que dans les pays nantis. Sur l’ensemble des décès annuels liés au cancer du col, 270 000 soit plus de 85% surviennent dans les pays en développement.

Dans les pays développés, des programmes sont en place pour permettre aux femmes d’être dépistées, ce qui permet de déceler la plupart des lésions précancéreuses à des stades où elles peuvent être facilement traitées. Le traitement précoce permet de prévenir jusqu’à 80% des cancers du col dans ces pays. Dans les pays en développement, l’accès limité à un dépistage efficace signifie que la maladie n’est souvent pas identifiée jusqu’à ce qu’elle soit plus avancée et que les symptômes se développent. En outre, les perspectives de traitement de cette maladie à un stade très avancé sont assez médiocres, d’où un taux de décès plus important dans ces pays.
Le taux élevé de mortalité dû au cancer du col dans le monde (52%) pourrait être réduit grâce à un dépistage et à des programmes thérapeutiques efficaces.

Détecter les lésions précancéreuses

Le dépistage du cancer du col sert à détecter des lésions précancéreuses, voire cancéreuses, chez des femmes qui ne présentent aucun symptôme et peuvent se sentir en parfaite santé. Lorsque le dépistage met en évidence des lésions précancéreuses, ces dernières peuvent être facilement traitées et le cancer ainsi évité. Le dépistage peut aussi détecter un cancer à un stade précoce, ce qui augmente le potentiel de guérison du traitement proposé.
Comme les lésions précancéreuses mettent de nombreuses années à se développer, le dépistage est recommandé pour toutes les femmes de 30 à 49 ans au minimum une fois dans leur vie et, idéalement, plus fréquemment. Le dépistage n’a un impact sur la mortalité liée au cancer du col que si une grande proportion de femmes y participe.
À l’heure actuelle, on dispose de trois différents types de tests de dépistage, à savoir le frottis et la cytologie en couches minces, l’inspection visuelle à l’aide d’acide acétique et le dépistage pour les types de Papillomavirus humain (PVH) à haut risque.

Vaccination contre le PVH

Il l existe deux vaccins qui protègent contre les PVH 16 et 18, lesquels provoquent de manière avérée au moins 70% des cancers du col de l’utérus. Les vaccins peuvent aussi fournir une protection croisée contre des types de PVH moins courants qui provoquent le cancer du col. L’un de ces vaccins protège également contre les PVH de types 6 et 11 qui sont à l’origine de condylomes anogénitaux. Les résultats des essais cliniques montrent que les deux vaccins sont sans danger et très efficaces pour prévenir l’infection à PVH 16 et 18.
Les deux vaccins donnent de meilleurs résultats s’ils précèdent l’exposition au PVH. Par conséquent, il est préférable de les administrer avant le début de l’activité sexuelle.
Les vaccins ne peuvent traiter l’infection à PVH ni les maladies qui lui sont associées comme le cancer. Certains pays ont commencé à vacciner les garçons car la vaccination prévient les cancers génitaux pour les deux sexes, et l’un des deux vaccins disponibles empêche aussi le développement de condylomes génitaux chez les hommes et les femmes. L’Organisation Mondiale de la Santé recommande de vacciner les jeunes filles de 9 à 13 ans car c’est la mesure de santé publique la plus rationnelle pour lutter contre le cancer du col.
La vaccination contre le PVH ne remplace pas le dépistage du cancer du col. Dans les pays où le vaccin est en place, il faut peut-être encore développer ou renforcer les programmes de dépistage.

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