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FMI : Rehausser la croissance inclusive

FMI : Rehausser la croissance inclusive

 

Les Perspectives de l’économie mondiale du Fonds Monétaire International (FMI), publiées en octobre 2018, tablent sur une croissance mondiale de 3,7% pour 2018 et 2019. Ces projections sont inférieures de 0,2 point de pourcentage aux estimations de juillet, ce qui s’explique essentiellement par une accentuation des pressions extérieures et financières sur les pays émergents et par une nette exacerbation des tensions commerciales. Selon les statistiques récentes, ces circonstances défavorables pourraient avoir freiné la croissance encore plus que prévue. En outre, dans trop de pays, les inégalités excessives nuisent à de nombreuses personnes. Elles risquent aussi de compromettre l’adhésion de la population à des réformes qui rehausseraient la productivité.

Renforcer la défense

Selon le FMI, les autorités peuvent commencer par créer une plus grande marge de manœuvre budgétaire, de manière à disposer des ressources nécessaires pour renforcer le soutien à l’économie en cas de forte érosion de la croissance. Cela suppose de procéder à un rééquilibrage significatif des finances publiques dès maintenant, surtout dans des pays très endettés comme l’Italie et dans plusieurs pays émergents.
Concernant la politique monétaire, l’actuel processus de normalisation des taux d’intérêt dans de nombreux pays avancés devrait continuer à suivre une trajectoire progressive, bien expliquée et tributaire des données, non seulement dans leur propre intérêt, mais aussi pour éviter de provoquer des turbulences inutiles dans d’autres pays.

L’esprit d’équipe est la tactique gagnante

A terme, la multiplication des obstacles au commerce est contre-productive pour l’ensemble des acteurs concernés. Il est donc impératif que tous les pays s’abstiennent d’ériger de nouveaux obstacles aux échanges tout en supprimant les récents droits de douane.
C’est une occasion unique d’améliorer le système commercial international. Il ressort des études du FMI qu’une libéralisation des échanges de services pourrait accroître le PIB des pays du G-20 d’environ 0,5%, soit 350 milliards USD, à long terme.
Après dix années marquées par des conditions financières relativement accommodantes, de nombreux pays doivent aussi faire face à un endettement record, estimé par le FMI à 182.000 milliards de dollars au total à l’échelle mondiale. Par ailleurs, une plus grande transparence s’agissant du volume et des conditions des emprunts, surtout dans les pays à faible revenu, s’impose. Plus globalement, les risques qui pèsent sur le secteur financier nécessitent une intervention, en évitant notamment de réduire à néant les progrès postérieurs à la crise en matière de réglementation du secteur financier.

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