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Sécurité alimentaire : 12 millions d’euros de la FAO

Sécurité alimentaire : 12 millions d’euros de la FAO

 

Un accord de 12 millions d'euros a été signé par l'Union Européenne, la FAO et les autres agences partenaires basées à Rome, à savoir le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM). Trois programmes distincts, conçus pour s'attaquer aux divers aspects de la sécurité alimentaire et du développement rural seront financés par cet accord.
Le premier projet aura pour mission d'autonomiser les femmes rurales en raison de leur rôle clé en matière d'amélioration de la nutrition et de la sécurité alimentaire. Un autre projet aura pour objectif de renforcer les mécanismes de gouvernance liés à la sécurité alimentaire mondiale, en encourageant notamment une meilleure implication de la société civile dans les prises de décision. Enfin, le troisième projet travaillera à mieux exploiter les financements issus du secteur privé pour soutenir les projets de développement agricole.

Soutenir les femmes rurales, moteur du changement

Le premier projet collaboratif, estimé à 5 millions d'euros, s'appuiera sur une proposition élaborée par la FAO, le FIDA et le PAM et dont l'idée principale est d'intégrer la dimension de genre dans les initiatives de développement rural. Les trois partenaires travailleront également à développer un meilleur modèle afin d'améliorer l'efficacité des initiatives de développement rural. Cette nouvelle stratégie devra permettre de tirer davantage profit des nombreuses contributions apportées par les femmes rurales, les processus alimentaires et les femmes chefs de foyer à la croissance économique, à la nutrition et au développement économique. Il s'agira également de s'assurer que cette approche soit intégrée à toutes les activités réalisées sur le terrain.

Renforcer le dialogue mondial

Le second projet, financé à hauteur de 3 millions, aura pour objectif de soutenir le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA), une structure internationale convoquée par la FAO réunissant plusieurs organisations internationales et groupes de la société civile en vue de travailler sur la sécurité alimentaire aux côtés des gouvernements et de discuter du programme mondial de lutte contre la faim et la malnutrition. Le programme permettra de renforcer la participation de la société civile au CSA, facilitera le travail d'un Panel indépendant d'experts qui mèneront des études et des analyses critiques des discussions du CSA et contribueront à l'élaboration de directives, que le CSA publie généralement à titre d'outils à destination des gouvernements afin d'améliorer leurs politiques.

Accroître les investissements du secteur privé dans la sécurité alimentaire

Le troisième projet, du nom d'Agrintel, estimé à 4 millions d'euros, permettra de renforcer la collaboration entre la FAO et la Commission européenne en matière de soutien aux investissements et a également été conçu afin d'encourager les investissements privés dans les systèmes agro-alimentaires, qui devront être durables et dotés d'un fort potentiel d'impact en termes de développement. Agrintel permettra également de renforcer la capacité analytique et les prises de décision de la Commission européenne sur les questions liées à l'investissement agricole et aidera la Direction générale du développement et de la coopération de la Commission à prendre des décisions de manière plus éclairée pour certaines opérations de placement dans les chaînes de valeur agricoles, en particulier lorsqu'il s'agira de durabilité environnementale, économique et sociale.

Un partenariat solide

L'Union européenne (UE) est le plus important fournisseur d'aide au développement au monde, contribuant à près de la moitié de l'aide au développement à l'échelle mondiale. La Commission européenne est un partenaire important de l'ONU, avec des contributions évaluées à plus d'un milliard d'euros pour les projets et programmes d'aide extérieure.
L'UE demeure le principal fournisseur de ressources de la FAO, représentant avec ses Etats membres 45 pour cent du budget de l'agence onusienne. En 2017, la contribution de l'UE a atteint 239 millions d'euros.

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