A LA UNE

Banque mondiale : La pauvreté en léger recul

Banque mondiale : La pauvreté en léger recul

 

Selon la Banque mondiale, les progrès économiques mondiaux ont permis de réduire le nombre de personnes en situation d’extrême pauvreté, mais près de la moitié des habitants de la planète, soit 3,4 milliards d’individus, restent confrontés à de grandes difficultés pour satisfaire leurs besoins élémentaires.

« Le seuil de pauvreté est fixé à 3,20 USD par jour dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, et à 5,50 USD par jour dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure », explique la Banque mondiale dans son rapport bisannuel sur la pauvreté et la prospérité partagée Poverty and Shared Prosperity 2018: Piecing Together the Poverty Puzzle (Compléter le puzzle de la pauvreté).
Bien que les taux d’extrême pauvreté aient chuté, ils atteignaient encore 36% en 1990, le rapport, qui s’appuie sur un examen approfondi de la nature de la pauvreté, démontre l’ampleur du défi à relever pour l’éliminer. Plus de 1,9 milliard d’individus, soit 26,2 % de la population mondiale, vivaient avec moins de 3,20 USD par jour en 2015. Près de 46 % de la population mondiale disposait de moins de 5,50 USD par jour pour vivre.

Concernant l’Afrique subsaharienne, un tiers des pays de la région ont connu une croissance négative des revenus des 40% de population les plus pauvres. Région abritant le plus grand nombre de personnes en situation d’extrême pauvreté, l’Afrique a vu sa population presque multipliée par deux entre 1990 et 2015. L’une des plus importantes augmentations a été enregistrée dans la population vivant avec moins de 3,20 USD mais plus de 1,90 USD par jour pour vivre. Les pauvres ont souffert de multiples privations, notamment de niveaux de consommation faibles et d’un manque d'accès à des services d’éducation et des services d’infrastructure de base.

Le rapport constate que les revenus des 40% les plus pauvres ont augmenté dans 70 des 91 économies étudiées. Dans plus de la moitié des pays, leurs revenus ont progressé plus vite que la moyenne, ce qui signifie qu’ils ont obtenu une plus grosse part du « gâteau économique ». Néanmoins, le partage de la prospérité a fait moins de progrès dans certaines régions du monde. Le rapport souligne également que les données nécessaires pour évaluer la prospérité partagée manquent le plus dans les pays qui en ont le plus besoin pour améliorer leur situation. Seulement un pays à faible revenu sur quatre, et quatre des 35 États reconnus fragiles et touchés par un conflit, possèdent des données sur la prospérité partagée dans le temps.

La Banque mondiale reste mobilisée pour atteindre d’ici 2030 l’objectif de mettre fin à l’extrême pauvreté, définie par le seuil de 1,90 USD par jour pour vivre. Le pourcentage de personnes vivant dans l’extrême pauvreté était tombé à 10 % en 2015, mais le rythme de cette baisse a ralenti, a mis en garde la Banque, le 19 septembre 2018.
Le rapport indique toutefois qu’avec la croissance économique, une part beaucoup plus importante des pauvres du monde vit aujourd'hui dans des pays plus prospères, c’est pourquoi il est indispensable de disposer de valeurs seuils supplémentaires et d'avoir une compréhension plus fine de la pauvreté pour pouvoir mieux la combattre.

Partager cet article sur :

»»» Les articles sur le Trésor public