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Insécurité : Madagascar de moins en moins attractif

Insécurité : Madagascar de moins en moins attractif

 

L’insécurité incessante a des impacts sur l’économie elle-même. Selon leMonde.fr, dans son article intitulé « L’attractivité de Madagascar mise à mal par une insécurité persistante », pour booster l’économie, « le milieu des affaires réclame un environnement de stabilité. Le climat ambiant d’insécurité joue sur celui des affaires. Les ouvriers sont angoissés, ils rentrent tôt chez eux parce qu’ils ont peur qu’il leur arrive quelque chose. La productivité en pâtit ». L’auteur se réfère notamment au meurtre d’un industriel français dans la nuit du 19 octobre 2018, chez lui à Ankadikely Ilafy, non loin de la capitale.

Actes de banditisme, attaques à mains armées, kidnapping, attaques des dahalo : tant les citoyens malgaches que les ressortissants étrangers vivent aujourd’hui dans une peur persistante, tant urbaine que rurale. Chaque jour, les journaux locaux ne manquent pas de sujets.

Une des sources de la montée en nombre des vindictes populaires peut être la volonté de se faire justice soi-même, dans un pays où l’on fait de moins en moins confiance aux institutions judiciaires et sécuritaires, suspectées d’être corrompues. Le rapport sur les droits de l’homme et la pratique de la justice populaire à Madagascar fait état de 108 cas de justice populaire en deux ans.

Quant aux kidnappings, loin d’être un phénomène nouveau à Madagascar - 90 personnes kidnappées entre 2010 et 2017 - le rythme des rapts semble s’intensifier en touchant désormais toute la population, y compris les enfants. L’enlèvement est, selon les analystes, devenu une forme de business : libération contre forte rançon.

Des engagements se font entendre actuellement pour améliorer la situation d’insécurité qui prévaut dans le pays : l’on prêche l’amélioration de la bonne gouvernance, la lutte efficace contre les pratiques corruptives, le renforcement de l’Etat de droit, l’homologation des DINA, la mobilisation des quartiers-mobiles,... Autant de mesures qui pourront, espérons-le, apporter un nouveau souffle au monde des affaires à Madagascar. Selon l’adage : « Qui vivra verra ».

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