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Le projet d’inclusion financière sur les rails

Le projet d’inclusion financière sur les rails

 

Une opportunité de croissance économique pour Madagascar. La cérémonie de lancement officiel du Projet d’Inclusion Financière de Madagascar (PIFM) s’est tenue ce 09 octobre 2018 à Anosy, honorée par la présence du Country Manager de la Banque Mondiale à Madagascar, Coralie Gevers, et du Secrétaire Général du Ministère des Finances et du Budget, Falihery Rajaobelina. Financé à hauteur de 31,6 millions de DTS soit 45 millions USD par la Banque mondiale, ce projet s’étend sur quatre ans à partir de cette année 2018 jusqu’en 2022. L’objectif est de promouvoir l'inclusion financière des individus et des Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) sur tout le territoire malgache. Selon le Secrétaire Général du ministère des Finances et du Budget, « l’inclusion financière se présente comme l’un des facteurs essentiels à la réduction de la pauvreté et à la croissance économique d’un pays. Le gouvernement malagasy, à travers la Stratégie Nationale d’Inclusion Financière de Madagascar (SNIM 2018-2022) en fait sa priorité ».

Une affaire de tous. Un Comité de Pilotage du Projet sera constitué et présidé conjointement par le Secrétaire Général du Ministère des Finances et du Budget et le Gouverneur de la Banky Foiben’i Madagasikara. Il aura pour mission d’orienter la politique et la surveillance pour le Projet, approuver les programmes et les budgets annuels de travail, examiner les rapports de projet et résoudre les programmes touchant la mise en œuvre du projet. Il sera composé du Ministère des Finances et du Budget, de la Banky Foiben’i Madagasikara, du Ministère de la Justice, du Ministère de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé, du Ministère de l’Education Nationale, de l’Association Professionnelle des Banques et de l’Association Professionnelle des Institutions de Microfinance. Par contre, la mise en œuvre du Projet est confiée à une Unité d’Exécution du Projet (UEP) auprès de la Direction des Opérations Financières / Coordination Nationale de la Finance Inclusive.

Ce projet d’inclusion financière devrait favoriser l’accès accru des bénéficiaires, à des services financiers adaptés, diversifiés, à travers quatre composantes, à savoir: la numérisation des paiements, tendant vers l’accroissement de l’utilisation des comptes de transaction; l’Accès aux crédits pour les MPME, leur permettant de se développer, de générer des économies d’échelle et de créer des emplois; la Gestion de projet pour le financement des coûts de fonctionnement et de l’étude d’impact du volet accroissement de la numérisation des salaires des enseignants et en matière de changement de comportement; ainsi que le plan d’Urgence et de Contingence.

Les bénéficiaires de ce projet sont en premier lieu les Enseignants ainsi que les étudiants universitaires par la numérisation des salaires et des bourses; puis vient les clients des Institutions de Microfinance (IMF) surtout dans les zones rurales, qui auront accès aux services des IMF via des offres de services numériques et/ou de nouvelles agences physiques ; les MPME qui auront un plus grand accès au crédit et à des Services de Développement des Entreprises (SDE). Le projet cible également les Banques et les IMF qui bénéficieront de garanties de crédit et de capacités renforcées ; pour finir avec les entreprises non bancarisées qui pourront payer l’Impôt Synthétique via un compte de transaction. Les opérateurs de mobile money bénéficieront pour leur part d’une plus grande utilisation de leurs services de monnaie électronique et de l’expansion de leur réseau d’agents. Et enfin, les Institutions gouvernementales verront un plus grand avancement de leurs objectifs d’inclusion financière et une meilleure gestion de la trésorerie grâce à la numérisation des paiements gouvernementaux et du renforcement de capacités.

Promouvoir l’inclusion financière à Madagascar est un projet d’une grande envergure qui nécessite beaucoup d’efforts etune bonne synergie avec les bénéficiaires afin d’atteindre les résultats escomptés qui sont d’ailleurs d’atteindre 130 000 enseignants et étudiants non bancarisés et 5 000 prêts aux MPME enregistrés auprès des banques et IMF.

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