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Etudes : Le chômage serait nuisible à la santé

Etudes : Le chômage serait nuisible à la santé

 

Le risque de décès des chercheurs d’emploi serait multiplié approximativement par deux par rapport aux actifs du même âge. Ce constat a été effectué par l’Association française, Solidarités nouvelles face au chômage. Le rapport intitulé « La santé des chercheurs d’emploi, enjeu de santé publique » a été dévoilé au public le 20 septembre 2018. Ledit rapport met en avant les effets nuisibles du chômage sur la santé. La dégradation de la santé serait liée à la durée du chômage, cause d’une usure psychologique, mais aussi d’une usure physiologique.

Plus concrètement, la surmortalité résulterait entre autres des maladies cardiovasculaires : les chômeurs sont plus sujets aux infarctus du myocarde, aux troubles du rythme (fibrillation atriale), à l’insuffisance cardiaque et aux accidents vasculaires cérébraux. Ils sont aussi plus souvent victimes de morts violentes (suicides, voire accidents). Et pour cause, les chômeurs consomment plus de tabac, d’alcool et de cannabis que les actifs pour réduire le stress et l’anxiété. Leur alimentation a également souvent tendance à se dégrader en optant pour des produits moins chers qui ont de faibles qualités nutritionnelles.

« Le chômage fragilise les individus. Solidarités Nouvelles face au Chômage dresse dans le présent rapport le tableau des impacts du chômage sur la mortalité, les pathologies, les habitudes de vie, les addictions, les comportements à risque et la santé psychique des individus qui vivent le chômage. Les constats présentés sont sans appel et révèlent à la fois une sous-estimation collective du problème, la complexité des réponses pour remédier à la situation et la limite des solutions actuelles », explique Gilles de Labarre, Président de Solidarités Nouvelles face au Chômage.

A noter qu’à Madagascar, le taux de chômage est relativement faible avec uniquement 2,1% en 2016. Cependant, le marché de travail malgache se caractérise par un sous-emploi élevé qui peut se présenté sous deux formes. Le premier s’agit du sous-emploi lié à la durée de travail soit ceux qui travaillent moins de 35 heures par semaine touchant plus de 10% de la population active. Le second concerne la situation d’emploi inadéquat qui touche les travailleurs dont la rémunération est inférieure au minimum garanti par la loi. Cette forme de sous-emploi touche 80% de la population active dont 87,1% chez les femmes et 75,8% chez les hommes. La situation de ces victimes de sous-emploi n’est guère mieux que celle des chômeurs.

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