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Le chocolat risque de se faire rare d’ici 2050

Effets anti-âges, effets antioxydants, soulagement du stress, régulation de la pression artérielle… Tels sont entre autres les apports positifs du chocolat sur notre santé. Et pourtant cette friandise très prisée au niveau mondial pourrait connaitre une crise majeure d’ici 2050. Et pour cause, l’offre pourrait ne plus suivre la demande. En effet, la production de cacao, la principale matière première pour la fabrication de chocolat, souffre actuellement d’important malaise. Les cacaoyers sont ravagés par des insectes et des maladies entrainant des pertes annuelles de 30% à 40% de la production mondiale.
En 2018, la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a par exemple été obligé de détruire 100.000 hectares de plantation de cacao contaminées par le virus de la pousse de cacao gonflée pour éviter sa propagation. D’un autre côté, certains producteurs ont préféré changer d’activités en abandonnant la culture de cacao. Tel est le cas notamment en Indonésie, troisième producteur mondial de cacao. Depuis 2010, ce pays a enregistré une baisse de la production de cacao. A cause du mauvais temps et du vieillissement des cacaoyers, les producteurs ont opté pour des cultures qu’ils jugent plus rentables.
Toutefois, si l’offre baisse, la demande reste très importante. Si l’Europe occidentale et l’Amérique du Nord consomment plus de la moitié de la production mondiale de chocolat, on assiste à l’émergence de nouveaux marchés notamment avec la Chine et l’Inde. Le chocolat est devenu en peu de temps l’une des gourmandises préférées des Indiens, il en est de même pour les chinois.
Face à cette situation contradictoire entre l’offre et la demande, des initiatives ont été prises pour s’assurer de la durabilité de l’offre de cacao. Des pays producteurs contractent des prêts auprès des pays de l’Est et les plus grands producteurs de chocolats tel que le leader mondial, Mars, investissent massivement dans la création de cacao plus résistant à la chaleur. D’autres essayent de rendre les producteurs plus autonomes. Des initiatives qui sont encore jugées insuffisantes pour assurer la durabilité de la filière.
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Judicaelle Saraléa
19/09/2018 16:00
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