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Financement du développement : 75 pays pauvres sont bénéficiaires

Financement du développement : 75 pays pauvres sont bénéficiaires

 

L’agro-industrie, le logement et le tourisme. Ces trois secteurs sont essentiels au soutien de la croissance, à la création d’emplois et à la transformation économique durable et sont donc appelés à jouer un rôle clé dans le développement de la région de l’Afrique de l’Est. C’est le thème choisi pour l’édition annuelle du Forum sur le financement du développement qui s’est tenu au début du mois de septembre 2018 à Kigali, Rwanda. Ce forum parrainé par le Groupe de la Banque mondiale a mis en contact les principales parties prenantes qui, en s’unissant, peuvent améliorer la situation de l’investissement dans les pays les moins avancés.
L’objectif est de déterminer les contributions que chaque acteur peut apporter et d’approfondir les idées, initiatives et collaborations prometteuses, afin de leur donner l’élan supplémentaire qui favorisera leur réussite. Pour les partenaires d’investissement, le moment est propice pour miser sur une région aux économies extrêmement dynamiques.

Coup de pouce de la Banque mondiale

L’Association internationale de développement (IDA) est le guichet de prêts concessionnels de la Banque mondiale et l’une des principales sources de financement pour les 75 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se situent en Afrique. Ses ressources sont reconstituées tous les trois ans. Le cycle en cours, qui correspond à la dix-huitième reconstitution du fonds de l’IDA (IDA-18), bénéficie une fois encore du soutien marqué de nos partenaires. En outre, et pour la première fois, les contributions de nos donateurs sont complétées par des fonds levés sur les marchés financiers.
Ce nouveau modèle de financement permet à l’IDA d’atteindre un niveau de ressources sans précédent, soit 75 milliards USD sur trois ans. Sur ce montant, « nous prévoyons d’allouer environ 45 milliards USD à l’Afrique, et la première année d’IDA-18, récemment clôturée, montre que nous sommes sur la bonne voie : au cours de l’exercice qui s’est achevé le 30 juin 2018, l’IDA a engagé 15,4 milliards USD en faveur de l’Afrique sur un total mondial de 24 milliards USD ».

Augmentation des investissements

Mis en place dans le cadre d’IDA-18, en partenariat avec International Finance Corporation (IFC) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), un nouveau guichet de promotion du secteur privé (PSW) fait ainsi converger le soutien que les institutions du Groupe de la Banque mondiale apportent au secteur privé dans les marchés les plus pauvres. En combinant ressources publiques et privées, le PSW peut aider le secteur privé à créer des marchés et démontrer qu’avec une formule risque/rendement adaptée, les marchés naissants sont propices aux investissements et rentables, ce qui conduira à des investissements supplémentaires. La première année d’existence du PSW a marqué un démarrage en force, avec des engagements de l’IDA qui se sont élevés à 185 millions USD, et plus de 600 millions USD d’investissements d’IFC et de garanties de la MIGA. Cela a permis de mobiliser 800 millions USD de financements privés pour les pays IDA les plus difficiles.

Grâce à l’augmentation des ressources allouées aux pays et à la création de guichets de financement spéciaux, IDA-18 a déjà accru considérablement le soutien aux États, notamment en Afrique de l’Est. Au total, les pays de la région ont accès à plus de 7 milliards USD sur la période de trois ans et ils peuvent également mobiliser des fonds supplémentaires par le biais des dispositifs régionaux et autres guichets spéciaux de l’IDA. Toutes ces ressources financières sont destinées à promouvoir le développement en Afrique, mais le succès de cet engagement dépendra également des investissements du secteur privé, en particulier du secteur privé africain.

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