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Foncier : 30 % de la population mondiale détient un titre de propriété

Foncier : 30 % de la population mondiale détient un titre de propriété

 

Un luxe. 30 pour cent seulement de la population mondiale détient un titre officiel de propriété foncière. D’une manière générale, ce sont les personnes pauvres et celles qui sont politiquement marginalisées qui en sont privées. Tel est par exemple le cas en Asie du Sud-Est où les tribus des montagnes n’ont que rarement des droits fonciers sur les terres autochtones, souvent situées au sein de forêts appartenant à l’État. Et au Zimbabwe, un divorce coutumier peut entraîner l’attribution de l’ensemble des terres et propriétés familiales (et même les enfants) au mari, obligeant l’épouse à retourner auprès de son père ou d’un autre parent mâle.

A Madagascar, des efforts ont déjà été menés pour améliorer les régimes fonciers. Une réforme a par exemple été entamée en 2005 pour satisfaire les demandes massives de régularisation foncière, et d’alléger les charges des Services Fonciers centraux et de leurs unités excentrées. L’administration foncière a également procédé à la modernisation des processus de traitement des données. Néanmoins, seule une minorité détient encore de titre foncier. Outre l’insuffisance des ressources humaines et des moyens matériels, le Service Foncier malagasy est l’une des institutions où l’indice de perception de la corruption est l’un de plus élevé. Un phénomène qui est entretenu et favorisé par des rabatteurs, qui profitent des laxismes du système d’accès dans les Services Fonciers, et la méconnaissance des usagers des procédures à suivre.

Or selon un article de la Banque Mondiale, « en freinant la croissance économique, les régimes fonciers défaillants perpétuent la pauvreté et la marginalisation (…) De plus, la sécurisation des droits fonciers est indispensable pour atténuer les risques de catastrophe naturelle et s’adapter aux changements climatiques, un impératif urgent à une époque où ces changements climatiques provoquent déjà de nombreuses – et de plus en plus fréquentes – conditions météorologiques extrêmes. »

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