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Agriculture intensive : Moins d’avantages

Agriculture intensive : Moins d’avantages

 

Seulement 17% des cas d’agriculture intensive sont bénéfiques pour le bien-être et l'environnement. Les scientifiques affirment que l'intensification agricole entraîne rarement des bénéfices simultanés pour les services écosystémiques tels que la biodiversité et le bien-être humain.

Dans une étude révélée par la revue Nature Sustainability, qui comportait l'analyse de 60 études de cas de pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, les scientifiques ont trouvé que moins de 20% des cas présentaient des avantages. Les résultats de l’étude sont basés sur 53 articles, publiés de 1997 à 2017, avec 15 études de cas sur 60 concernant les pays africains dont Ethiopie, Madagascar, Niger, Nigeria, Rwanda, Sénégal, Ouganda et Zambie. L'équipe de chercheurs a analysé le bien-être en utilisant des indicateurs tels que le revenu, l'éducation, la santé et la sécurité alimentaire.
L'intensification agricole, ensemble d'activités qui visent à accroître la productivité ou la rentabilité des terres agricoles, tend à devenir une priorité pour la production alimentaire durable. Mais selon les auteurs, un certain flou a longtemps entouré les moyens d'obtenir des résultats positifs dans différentes régions. Ce fossé en matière de connaissances les a motivés à analyser le double impact de l'intensification agricole dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

D’après les chercheurs, l’intensification agricole entrave régulièrement les conditions de durabilité telles que la biodiversité, la formation des sols et la régulation de l'eau, qui peuvent être critiques pour soutenir une production alimentaire stable à long terme. A titre d’illustration, l'intensification de la production de café en Ethiopie, dirigée par les investisseurs et les entreprises publiques contribue à réduire l'accès et la disponibilité des services écosystémiques, ce qui a des répercussions négatives sur le bien-être des groupes minoritaires locaux.
En effet, les pays africains doivent examiner comment l'intensification est introduite, qu'elle soit ou non initiée par les agriculteurs eux-mêmes. Le changement est souvent induit ou imposé à des groupes de population plus vulnérables qui manquent souvent d'argent ou de sécurité foncière pour assurer le fonctionnement de ces changements.

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