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Violence envers les femmes : Situation alarmante

Violence envers les femmes : Situation alarmante

 

Une femme sur trois dans le monde est victime de violence physique ou sexuelle, la plupart du temps par son conjoint. Plus de 133 millions de filles ont subi une forme de mutilation génitale féminine dans les 29 pays d'Afrique et du Moyen-Orient où cette pratique est la plus courante. Dans le monde, plus de 700 millions de femmes aujourd’hui mariées l’ont été enfant, dont 250 millions avant l’âge de 15 ans. L’Organisation des Nations Unies tire la sonnette d’alarme, quant à la violence envers les femmes.

Toutes les régions du monde sont concernées

Seuls les deux tiers des pays disposent de lois contre la violence conjugale, et 52 pays sur les 197 reconnus par l’ONU, ont explicitement criminalisé le viol conjugal. Concrètement, 2,6 milliards de femmes et de filles vivent dans des pays n’ayant pas explicitement criminalisé le viol. Même s'il convient d’admettre que les inégalités socio-économiques sont des facteurs aggravants, notamment le chômage, la violence faite aux femmes sévit dans toutes les catégories sociales, économiques et culturelles, en milieu urbain ou rural et ce, quel que soit le contexte éducatif ou religieux.

Une violence conjugale trop souvent justifiée

Selon les Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), dans plus de la moitié des pays où la violence conjugale est constatée, les femmes la justifient plus encore que leurs partenaires masculins. Ainsi, au Burundi en 2013, 73% des femmes contre 44% des hommes pensent qu’un mari est en droit de frapper son épouse si elle brûle le repas, se dispute avec lui, sort sans son autorisation, néglige les enfants ou refuse d’avoir des rapports sexuels. Il en va de même en Éthiopie où 68% des femmes trouvent ces violences légitimes contre 45% des hommes, ainsi qu’au Cambodge (46% des femmes contre 22% des hommes).

Des mesures pour faire face à la violence

Dans la majorité des pays où des données sont disponibles, moins de 40 pour cent des femmes victimes de violences demandent de l’aide sous une forme ou une autre. Parmi les femmes qui le font, la plupart se tournent vers leur famille ou leurs amis et très peu ont recours à des institutions ou dispositifs organisés, tels que les services de santé ou les forces de police. Ainsi, moins de 10 % des femmes victimes de violence qui ont demandé de l'aide font appel à la police.
Au moins 140 pays ont promulgué des lois sur la violence familiale et 144 disposent de lois relatives au harcèlement sexuel. Cependant, même là où des lois existent, celles-ci ne sont pas toujours en conformité avec les normes et les recommandations internationales ou mises en application. Ainsi, 37 pays exonèrent l’auteur de viol de poursuites lorsqu’il est marié à la victime ou l’épouse par la suite.

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