A LA UNE

Croissance mondiale : Le FMI optimiste

Croissance mondiale : Le FMI optimiste

 

Sur fond de la montée des tensions commerciales internationales, la large expansion de l’économie mondiale qui a débuté environ il y a deux ans a plafonné et devient moins équilibrée. Le Fonds Monétaire International (FMI) continue de prévoir une croissance mondiale voisine de 3,9% seulement tant pour cette année 2018 que pour l’année prochaine, mais cette institution estime que le risque d’une révision à la baisse a augmenté, même à court terme.

La croissance reste généralement vigoureuse dans les pays avancés, mais elle ralentit dans beaucoup d’entre eux, notamment dans des pays de la zone euro, au Japon et au Royaume-Uni. Par contre, la croissance du PIB continue d’être plus élevée que le potentiel et la création d’emplois reste robuste aux États-Unis, grâce dans une large mesure aux baisses récentes des impôts et à l’augmentation des dépenses publiques. Cependant, même la croissance américaine devrait ralentir au cours des prochaines années tandis que la longue reprise cyclique fait son temps et que les effets de la relance budgétaire temporaire s’estompent. Pour les pays avancés, une croissance de 2,4 % est prévue en 2018, soit 0,1 point de pourcentage de moins que la projection des Perspectives de l’économie mondiale d’avril 2018. En effet, une prévision de croissance inchangée de 2,2 % est maintenue dans ces pays pour 2019.
Pour les pays émergents et les pays en développement dans leur ensemble, le FMI prévoit une croissance de 4,9 % en 2018 et de 5,1 % en 2019. Cependant, ces chiffres agrégés masquent des variations diverses d’un pays à l’autre.

La Chine continue d’enregistrer une croissance conforme aux projections antérieures. Dans certains grands pays d’Amérique latine, dans les pays émergents d’Europe et en Asie, une croissance sera inférieure à celle prévue en avril 2018. Les perturbations de l’offre et les tensions géopolitiques ont fait monter les prix du pétrole, ce qui profite aux pays émergents exportateurs de pétrole (à titre d’illustration, la Russie et le Moyen-Orient), mais nuit aux pays émergents importateurs (par exemple, Inde). Pour l’ensemble des pays émergents, les révisions à la hausse et à la baisse se compensent dans une large mesure.

La croissance globale en Afrique subsaharienne dépassera celle de la population au cours des deux prochaines années : le revenu par habitant augmente ainsi dans de nombreux pays, mais, en dépit d’un rebond des prix des produits de base, la croissance restera inférieure aux niveaux observés pendant l’envolée de ces prix au cours de la première décennie des années 2000. Des développements défavorables en Afrique (conflits civils ou chocs climatiques, par exemple) pourraient intensifier les pressions migratoires, notamment vers l’Europe.

Partager cet article sur :

»»» Les articles sur le Trésor public