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Instruction des filles : 3,2 milliards USD investis en 2016

Instruction des filles : 3,2 milliards USD investis en 2016

 

L’accès limité des filles à l’éducation et les obstacles à l’achèvement d’une scolarité de 12 ans coûtent aux pays entre 15 000 et 30 000 milliards USD de perte de productivité et de revenus tout au long de la vie, selon un nouveau rapport publié par la Banque mondiale.

Ce rapport intitulé Missed Opportunities: The High Cost of Not Educating Girls estime que moins des deux tiers des filles vivant dans les pays à faible revenu vont au terme de l’enseignement primaire et que seule une fille sur trois achève le premier cycle du secondaire. En moyenne, les femmes ayant terminé leurs études secondaires ont davantage de probabilités de travailler et gagnent pratiquement deux fois plus que celles privées d’école. D’autres avantages économiques et sociaux découlent de la scolarisation des filles dans le secondaire, pour elles-mêmes, pour leurs futurs enfants et pour leurs communautés: quasi-disparition des mariages précoces, diminution d’un tiers du taux de fécondité dans les pays à fort accroissement démographique et baisse de la mortalité et de la malnutrition infantiles.

D’après le rapport, près de 132 millions de filles âgées de six à 17 ans sont encore non scolarisées dans le monde, dont 75 % sont des adolescentes. Pour récolter tous les fruits de l’instruction, les pays doivent améliorer à la fois l’accès à l’éducation et la qualité de l’enseignement et donner ainsi aux filles les moyens d’apprendre. Ces investissements sont particulièrement cruciaux dans certaines régions du monde. En Afrique subsaharienne, notamment, seulement 40 % des filles en moyenne achèvent le premier cycle de l’enseignement secondaire. Les gouvernements doivent par ailleurs adopter des politiques de soutien à une croissance économique saine et créatrice d’emplois afin d’absorber une population active toujours plus instruite.

Par ailleurs, le rapport souligne que les femmes ayant effectué une scolarité dans le secondaire sont en outre plus à même de prendre des décisions touchant à leur vie privée et, notamment, à leur santé. Elles seront moins victimes de violences conjugales et psychologiquement plus solides. Leurs enfants seront en meilleure santé, moins menacés de la malnutrition et plus susceptibles d’aller à l’école avec profit. Enfin, des filles plus instruites auront plus de chance de jouer un rôle social actif au sein de leurs communautés.

L’éducation des filles et la promotion de l’égalité hommes-femmes sont au cœur des initiatives de la Banque mondiale qui visent, plus généralement, à soutenir les recherches pour démanteler les obstacles financiers à la scolarisation des filles, eviter les mariages précoces, améliorer l’accès aux services de santé génésique et consolider les compétences et les perspectives d’emploi des adolescentes et des jeunes femmes. Depuis 2016, la Banque mondiale a investi plus de 3,2 milliards USD dans des projets d’éducation bénéficiant aux adolescentes.

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