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Pêche : Hausse de la production

Pêche : Hausse de la production

 

Dans le monde, près de 60 millions de personnes (14% d’entre elles sont des femmes) travaillent dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture, dont la première valeur de vente de la production s’élevait à 362 milliards USD en 2016. Les poissons représentent près de 17% des protéines animales consommées par la population mondiale et apportent à près de 3,2 milliards de personnes sur cette planète près de 20% de leurs protéines animales. Ces informations ont été révélées dans la dernière édition du rapport La situation mondiale des pêches et de l’aquaculture, publiée par l’Organisation des nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Augmentation de la production issue de la pêche de capture et de l’aquaculture

Le seuil du 201 millions de tonnes sera atteint d’après le nouveau rapport, soit une hausse de 18% par rapport au niveau de production actuelle de 171 millions de tonnes. Il est également souligné que cette future croissance nécessitera de réaliser des progrès continus, en renforçant notamment la gestion des régimes de pêche, en réduisant les pertes et le gaspillage alimentaire et en luttant contre les problèmes de pêche illégale, de pollution des environnements aquatiques et de changement climatique. Ce rapport met en garde que le secteur est également caractérisé par de nombreux défis, dont la nécessité de réduire le volume de poissons pêchés au-delà des limites biologiques.

La consommation en hausse

D’après La Situation mondiale des pêches et de l’aquaculture, le monde consomme des quantités de plus en plus importantes de poissons, 20,4kg par habitant en 2016 contre juste un peu moins de 10kg par habitant dans les années 60, grâce à une augmentation de la production via l’aquaculture, un secteur qui a rapidement pris de l’ampleur dans les années 80 et 90. En outre, la production issue de l’aquaculture a atteint les 80 millions de tonnes, fournissant 53% de tous les poissons consommés comme aliment par les humains en 2016. Les efforts visant à réduire la quantité de poissons abandonnés en mer ou jetés après leur capture, par exemple en utilisant les rejets et les garnitures pour faire de la farine de poissons, aideront à satisfaire la demande pour les produits à base de poisson qui ne cesse d’augmenter.

Encourager la pêche durable

Près de 59,9% des espèces commerciales de poissons suivies par la FAO sont maintenant pêchés à des niveaux biologiquement durables, tandis que 33,1% sont pêchés à des niveaux biologiquement non viables, une situation que le rapport décrit comme «inquiétante». Il y a près de 40 ans, 90% des pêches suivies par la FAO étaient utilisées de manière biologiquement durable et juste 10% d’entre elles étaient pêchées de manière non durable. Le rapport de la FAO avertit que le monde a modifié son approche vis-à-vis des pêches durables, avec une surcapacité et une situation des stocks qui s’aggravent de plus en plus, trop de bateaux et pas assez de poisson à pêcher, dans les pays en développement, mais qui vont être compensés par une meilleure gestion des pêches et de la situation des stocks dans les pays développés.

Selon le rapport, des changements dans la distribution des pêches auront un impact majeur au niveau opérationnel, managérial et juridictionnel. Des recherches seront également nécessaires afin de développer des stratégies qui permettront aux pêches et aux espèces qu’elles exploitent de s’adapter doucement au changement climatique.

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