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BAD : Investir plus pour l’énergie

BAD : Investir plus pour l’énergie

 

La Banque africaine de développement (BAD) s’est engagée à investir environ 12 milliards USD entre 2016 et 2020, et compte mobiliser 45 à 50 milliards USD de co-financements pour des projets énergétiques en Afrique au cours de la même période.

Plus de 645 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. La consommation d’électricité par habitant en Afrique subsaharienne est la plus faible de tous les continents. On l’estime aujourd’hui à 181 kilowatts par an, très loin derrière les 6 500 kilowatts par an en Europe et les 13 000 kilowatts par an aux États-Unis. Les goulets d’étranglement dans le secteur de l’énergie et les coupures de courant coûteraient à l’Afrique 2 à 4% de son PIB par an, sapant la croissance économique, la création d’emplois et l’investissement. En Tanzanie et au Ghana, les entreprises perdent 15% de la valeur de leurs produits à la vente en raison des pannes d’électricité. Ces dernières années, de sérieuses contraintes pesant sur la capacité de production d’électricité et de fréquents délestages ont entravé la croissance économique de l’Afrique du Sud.

L’on estime que 600 000 Africains, constitués en majorité de femmes et enfants, meurent chaque année à cause de la pollution de l’air intérieur liée à l’utilisation de bois de chauffage pour cuisiner. Les enfants ne donnent pas leur pleine mesure à cause du manque d’électricité, car plus de 90% des écoles primaires en sont dépourvues en Afrique. On en vient à risquer sa vie dans de nombreux hôpitaux africains, parce que les équipements et les services destinés à sauver et à soigner les patients restent inutilisés à cause du manque d’électricité.

Dans le même temps, l’Afrique est riche en ressources énergétiques. Le continent détient plus de 10 térawatts de potentiel solaire, 350 gigawatts de potentiel hydroélectrique, 110 gigawatts de potentiel éolien, et 15 gigawatts en plus de potentiel géothermique. Cela n’inclut pas le charbon et le gaz, qui peuvent fournir une partie de l’électricité la moins chère du continent. L’Afrique ne peut fournir d’énergie à ses foyers ni ses entreprises, à moins de libérer cet énorme potentiel d’énergies renouvelables et de le combiner avec l’énergie conventionnelle pour électrifier et éclairer le continent. L’énergie est le moteur des économies Bien qu’un certain nombre de programmes et de projets existent et que de nouvelles initiatives apparaissent régulièrement, le manque de financements novateurs et appropriés pour des projets bancables, de cadres politiques et réglementaires adéquats, d’incitations tarifaires et de coordination limitent considérablement l’ampleur et la rapidité à laquelle l’énergie est produite et distribuée sur le continent.

La BAD a mis en place le New Deal pour l’énergie en Afrique, afin de s’attaquer à ces défis.

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