A LA UNE
Le tourisme écologique menacé

Madagascar en mauvaise posture. Selon le dernier rapport du Groupe des spécialistes des primates de la Commission de la sauvegarde des espèces de l’Union Internationale de la Conservation de la Nature (UICN), 38 des espèces de lémuriens recensés à Madagascar sont en danger critique, 44 autres en danger et 23 vulnérables. Soit 105 espèces sur les 111 recensés à Madagascar son fortement menacées d’extinction. Une menace qui plane également sur l’économie du pays notamment pour le secteur tourisme, notamment le tourisme écologique. Un secteur qui fait partie des principaux pourvoyeurs de devises pour Madagascar. En 2016, par exemple, le tourisme a contribué à hauteur de 702 millions USD, soit plus de 2 246 milliards MGA au Produit intérieur brut du pays.
Plusieurs facteurs ont été identifiés comme étant la cause de cette disparition à petit feu de ces lémuriens de Madagascar qui représentent 20% des espèces de primates du monde entier. Il y a par exemple la destruction de leur habitation naturelle à cause des cultures sur brûlis, l’exploitation illégale des forêts, l’exploitation minière et l’acte de braconnage. « Les incriminés restent impunis dans la plupart des cas. C’est ce qui s’est passé à Andasibe, Vangaindrano et Antsiranana dernièrement. Nous demandons à ce que la justice mette fin au laxisme et incrimine ces auteurs », a dénoncé Jonah Ratsimbazafy, président du groupe d’études et de recherche sur les primates à Madagascar et vice-président de l’UICN pour le groupe des spécialistes des primates. Il a également souligné que : « Nous n’allons pas arrêter de tirer la sonnette d’alarme ».
A noter que l’adhésion de Madagascar à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) exige un respect strict des textes et lois en vigueur.
-
Judicaelle Saraléa
06/06/2018 15:58
Partager cet article sur :