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Agro-écologie : Coup de pouce de l’AFD

Agro-écologie : Coup de pouce de l’AFD

 

Vu la baisse continue de la productivité de l’agriculture malgache depuis plusieurs années, en partie à cause des effets du changement climatique, l’Agence française pour le développement (AFD) appuie depuis plus de 15 ans des projets qui apportent des solutions concrètes aux exploitations familiales tout en promouvant des pratiques agro-écologiques pour inverser la tendance.

Une alternative

L’agro-écologie est l’application de la science écologique à la conception et à la gestion d’agroécosystèmes durables. Les pratiques combinent ainsi différentes techniques inspirées des processus naturels pour parvenir à la préservation de l’environnement et la gestion durable des ressources naturelles: agroforesterie, couverture permanente du sol, rotations diversifiées des cultures, compostage, pour ne citer que ceux-là. Ces techniques permettent d’accroître la productivité du travail agricole, sécuriser et diversifier les productions par des associations de cultures, parce qu’elles sont économes en intrants et mettent à profit l’agroécosystème de manière optimale. C’est une solution parmi tant d’autres pour faire face aux défis alimentaires, démographiques et environnementaux actuels à Madagascar.

Des résultats concrets

En 15 ans, l’agro-écologie et le soutien aux exploitations familiales sont ainsi devenus l’une des «marques de fabrique » de l’action de l’AFD à Madagascar en matière de développement agricole. Les organisations professionnelles et le développement de pratiques agricoles accessibles aux paysans ont été également renforcés.
L’impact concret de ces actions sur la vie des populations et leur environnement ne sont plus à démontrer. Près de 150 000 agriculteurs autour du lac Alaotra, dans le Sud-Est et dans la Région Vakinankaratra ont ainsi expérimenté des systèmes de production résilients au changement climatique et des techniques agro-écologiques reconnues: utilisation de plantes de couverture, engrais naturels, plantations de haies vives, compostage. Autant de pratiques « durables » qui permettent d’augmenter significativement les rendements sans recourir aux engrais et autres pesticides. Loin d’être réfractaires, les paysans ont su faire évoluer leurs pratiques pour voir évoluer leur niveau de production.

Des projets financés

A titre d’illustration, le PAPAM (Projet d’Appui à la Productivité Agricole) est mis en œuvre par le Ministère de l’agriculture et de l’élevage et financé à hauteur de 7 millions d’euros par l’AFD. Initié en 2016, le PAPAM a pour but de développer les services d’appui aux agriculteurs et d’améliorer durablement la productivité grâce à la diversification et à l’intensification agro-écologique des systèmes de production.
D’après le témoignage d’un agriculteur, les résultats sont largement satisfaisants. Ses rendements s’élèvent actuellement à 4,8 tonnes/hectares.
L’AFD et ses partenaires contribuent à ouvrir la voie à de nouveaux modèles agricoles et accompagnent le changement des pratiques paysannes.

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