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BAD : 35 milliards USD investis dans l’industrialisation

BAD : 35 milliards USD investis dans l’industrialisation

 

La Banque africaine de développement (BAD) s’est engagée à investir quelque 35 milliards USD dans les dix prochaines années dans l’industrialisation de l’Afrique afin de permettre au continent de répondre à l’arrivée massif des jeunes sur le marché de l’emploi. Ces informations ont été recueillies en marge des 53èmes Assemblées annuelles de la BAD à Busan, en Corée du Sud.
D’après Dr. Akinwumi Adesina, Président de cette institution, environ 580 millions de jeunes Africains sont, en effet, attendus sur le marché de l’emploi d’ici à 2050. La seule façon de relever cet immense défi, c’est l’industrialisation du continent. Cette industrialisation n’est pas un choix, c’est la seule voie de salut, si on veut s’en sortir.

Système des formations, inadapté aux besoins de l’économie

L’Afrique doit rapidement sortir d’une université qui forme des chômeurs pour aller vers des institutions universitaires d’où sortent des cadres avec des profils en adéquation avec les besoins de son économie. La qualité de la formation en Afrique comme un des préalables à l’accélération de l’industrialisation du continent. Et pour réussir cette industrialisation, l’Afrique a besoin de ressources humaines de qualité. À trop miser sur l’exportation des matières premières, les pays africains n’ont pas réussi à enclencher le cycle vertueux du développement et à lutter efficacement contre la pauvreté.

La meilleure formation des cadres et l’industrialisation pour sortir de la pauvreté

L’effondrement récent des cours des matières premières a mis en évidence la vulnérabilité des économies africaines. Il a surtout aggravé la pauvreté sur le continent. L’avenir de l’Afrique passe par une industrialisation accélérée. Une industrialisation qui passe nécessairement par des cadres bien formés. Bien qu’elle abrite 65% des terres arables dans le monde, l’Afrique continue d’importer chaque année près de 35 milliards USD de denrées alimentaires. Le produit intérieur brut (PIB) par habitant est de l’ordre 700 USD à l’échelle continentale. L’exportation des matières premières ne peut pas produire de la valeur ajoutée pour les économies africaines. Les industries manufacturières sont nécessaires. Il en est de même pour les jeunes africains bien formés pour accompagner cette industrialisation accélérée.

S’inspirer du modèle coréen

Outre le changement de paradigme dans la formation universitaire, l’Afrique doit s’inspirer de l’expérience coréenne pour réussir son industrialisation.
L’Afrique doit devenir un hub mondial du savoir. Le continent doit réussir sa 4ème révolution industrielle. Ainsi, il faut investir davantage dans les hautes technologies, dans l’intelligence artificielle ainsi que l’informatique de pointe. Il y a une cinquantaine d’années, la Corée présentait les mêmes réalités économiques que certains Etats africains. Le pays est devenu aujourd’hui la dixième économie mondiale grâce à des investissements conséquents dans les secteurs de l’éducation, de la formation, des sciences et technologies ainsi que l’industrialisation.

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