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Afrique subsaharienne: Augmentation de la population rurale

Avec 380 millions de personnes entrant sur le marché du travail d'ici à 2030, dont 220 millions en milieu rural, le défi sera de «générer assez d'emplois» dans les villes mais aussi dans les campagnes. Ces informations ont été révélées par un rapport de la l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Centre de recherche agronomique pour le développement (CIRAD), intitulé «L’Afrique rurale en mouvement». L’exode rural ne videra pas pour autant les campagnes car la population rurale va continuer d’augmenter, malgré une croissance urbaine de 4%. Ce rapport souligne aussi que les jeunes Africains font face à un sous-emploi et à un taux de chômage élevé et beaucoup quittent les zones rurales en raison du manque d’attrait d’une agriculture à faible productivité.
Migration circulaireLa multiplication des routes et des moyens de transport en Afrique facilitent l'émergence d'une nouvelle forme de migration, saisonnière et «circulaire», qui se caractérise par un retour régulier au lieu de résidence principale. Selon le rapport, l’émigration paysanne par familles entières est très rare en Afrique. Au contraire, c'est souvent un membre de la famille qui part, d'abord en ville ou dans une région ou un pays voisins, et qui conserve un lien avec le village. Les migrations rurales sont une ressource complémentaire pour les ménages consacrant l’essentiel de leur temps à l’agriculture familiale. Des migrations en fonction des opportunités économiques, comme entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire, où la culture du cacao s'est développée grâce à de la main-d’œuvre burkinabè. Mais la crise ivoirienne des années 2000 a conduit au retour de milliers de Burkinabè vers les espaces ruraux et urbains du sud du Burkina Faso.
A Madagascar, la migration rurale est largement orientée vers d’autres zones rurales. Les migrants cherchent des emplois et des terres et luttent pour ouvrir de nouvelles zones agricoles.
Rendre les campagnes attractives Le rapport met en exergue que la complexité des facteurs de la migration rurale rend impossible de prévoir combien d’individus migreront, ni qui, ni pourquoi, ni où ils iront. Les grandes villes ont un fort pouvoir d'attraction et l’Afrique est la seule région au monde où la population rurale continuera de croître après 2050.
Il préconise la mise en place de canaux de migration sûrs, ordonnés et réguliers. Un renforcement des économies agricoles et rurales. Le développement durable des grandes métropoles et la consolidation des dynamiques territoriales en investissant dans les villes intermédiaires et les petites agglomérations capables de fournir des services de qualité.
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Rivolala Randrianarifidy
08/05/2018 16:08
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