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Claudia Raobelina : « Madagascar, pays aux mille espoirs, pays aux mille fragilités »

Claudia Raobelina : « Madagascar, pays aux mille espoirs, pays aux mille fragilités »

 

En 2018, on dit de Madagascar que c’est l’un des pays les plus pauvres de la planète. Qu’Antananarivo est la troisième capitale la plus sale au monde. Qu’il y a encore des maladies comme la peste. Que plus de 35% des Malgaches adultes ne savent pas lire. Que la corruption sévit à tous les niveaux. Tous les matins, les journaux annoncent un nouveau scandale politique.

D’après la Banque mondiale, en 2012, Madagascar était le sixième pays au monde à posséder le salaire moyen le plus bas, et ses habitants vivent en moyenne avec moins d’un dollar par jour. Pour toutes ces raisons, et pour d’autres encore, on dit que Madagascar est vulnérable et constamment en crise.

Nous ne voyons pas la même chose

Nous voyons que Madagascar est l’un des pays les plus riches du monde, abritant environ 90% d’espèces endémiques. Nous voyons que les jeunes malgaches sont parmi les étudiants internationaux les plus brillants du monde. Chaque année, de plus en plus de jeunes lancent leur société pour créer des emplois et des opportunités. Et, par-dessus tout, nous voyons des jeunes qui osent, parce qu’ils croient au changement, parce qu’ils croient en leur pays. Certains d’entre eux ont même fondé des ONG pour aider leurs compatriotes en difficulté. Certes, notre pays est fragile. Mais là où les autres voient de la pauvreté, nous voyons un potentiel. Là où ils voient un système archaïque, nous voyons une volonté de changement.

Là où les autres voient de la vulnérabilité, nous voyons de l’espoir. Nous croyons en Madagascar et nous sommes convaincus d’incarner la réussite de demain. Cette aventure, nous la vivrons, et nous pourrons la raconter à nos enfants et petits-enfants, ainsi qu’au monde entier.

Si le monde voyait notre île comme nous la voyons, on ne parlerait plus de Madagascar de la même façon, et les bonnes choses viendraient compenser les mauvaises. Si le monde entendait la voix de Madagascar, il pourrait lui répondre avec des solutions, plutôt qu’avec du mépris. Grâce à la technologie, nous avons l’ambition et les moyens de porter haut la voix de Madagascar, et de l’Afrique entière, et de nourrir notre patriotisme. Notre projet, c’est d’utiliser les réseaux sociaux pour construire des liens qui dépassent les frontières, et faire progresser le rêve d’une Afrique réunie.

Si vous rêvez d’un avenir meilleur aujourd’hui, faites comme moi qui suis en train de créer avec des développeurs malgaches et sud-africains le site internet flagpatriot. Le projet Flag Patriot a pour ambition de diffuser à très grande échelle les actualités africaines et de favoriser le patriotisme numérique. Comment ? En rassemblant des articles en provenance de tout le continent, issus de sources fiables et disponibles via le site web ou à partir d’un smartphone, et en permettant aux utilisateurs de les partager facilement sur les réseaux sociaux. Nous promouvons un patriotisme continental grâce auquel nos nations pourront se développer et se renforcer comme jamais elles ne l’ont fait auparavant.

Le changement commence par une prise de conscience. Le changement commence par l’empathie. Le changement commence par l’espoir, la confiance et l’optimisme. Serez-vous sensible à ce rêve ?

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