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Liberté de presse : Madagascar a progressé

Liberté de presse : Madagascar a progressé

 

La liberté de presse à Madagascar s’est améliorée, a indiqué l'ONG Reporters sans frontières (RSF) dans son dernier rapport publié le 25 avril 2018. Classé 54ème, la Grande Île a gagné trois places par rapport au classement de l’année dernière. Pour cette année 2018, la Norvège et la Corée du Nord conservent leur première et dernière place.

Situation préoccupante dans le monde

Selon le rapport, la liberté de la presse s'est encore dégradée dans le monde. En Europe et aux Etats-Unis notamment, le climat de haine à l'encontre des journalistes se développe, ce qui menace les démocraties, s'inquiète RSF. De plus en plus de chefs d’Etat démocratiquement élus voient la presse non plus comme un fondement essentiel de la démocratie, mais comme un adversaire pour lequel ils affichent ouvertement leur aversion. Pays du Premier amendement, les Etats-Unis de Donald Trump figurent désormais à la 45ème place du Classement, en recul de deux places. En Afrique, si l’ONG note de légers progrès dans la zone subsaharienne, la situation est qualifiée de difficile, voire très grave dans 22 des 48 pays du continent. L’Erythrée, le Soudan et Djibouti apparaissent une nouvelle fois comme les plus mauvais élèves africains du classement de Reporters sans frontières (RSF). Si la situation n’est pas aussi grave en Mauritanie, le pays connaît toutefois la plus importante régression du continent passant du 55e au 72e rang. A l’inverse, le Ghana, la Namibie, l’Afrique du Sud et le Cap-Vert font figure d’exemple. Ils apparaissent ainsi devant l’Espagne, la France et le Royaume-Uni.

Le « code de la communication » pointé du doigt

Concernant la situation à Madagascar, la situation est globalement calme mais le débat démocratique reste limité. Selon RSF, le code de la communication adopté en 2016 est fortement critiqué par les journalistes malgaches, dans la mesure où il fait référence au code pénal pour statuer sur les délits de presse, menant potentiellement à une criminalisation de la profession. Il prévoit de lourdes amendes pour des infractions allant de l’outrage à la diffamation et à la divulgation de « fausses nouvelles », délit très imprécis et supprimant le droit à l’erreur des journalistes, s’inquiète RSF. En septembre 2017, le directeur d’une radio privée, connu pour ses enquêtes sur la corruption a été condamné à deux ans de prison avec sursis. C’est la première condamnation d’un journaliste à Madagascar depuis plus de 40 ans, a rapporté l’ONG. RSF a également souligné que trafic d’influence dans le secteur des ressources naturelles ou de l’environnement reste un sujet extrêmement dangereux à traiter.

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