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Manzer Partazer : Une approche à encourager

Manzer Partazer : Une approche à encourager

 

Un tiers de la production alimentaire destinée à la consommation humaine dans le monde est perdue ou gaspillée, ce qui représente environ 1,3 milliard de tonnes par an.

Selon les informations publiées par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 30% des denrées alimentaires qui pourraient nourrir toutes les personnes affamées dans le monde, sont gaspillées. C’est la raison pour laquelle Manzer Partazer lutte contre le gaspillage alimentaire en connectant les surplus et invendus des supermarchés, distributeurs et restaurants avec les orphelinats d’Antananarivo. DHL est le partenaire principal du projet et utilise ses routes quotidiennes pour livrer les surplus aux orphelins tout en utilisant l’espace libre dans leurs véhicules, et donc, sans émettre de dioxyde de carbone en plus.

Le projet existe depuis 2015 à l'Île Maurice et depuis mars 2016 à Antananarivo, grâce à un projet pilote financé par la Commission de l'Océan Indien en novembre 2015. Depuis mars 2016, Manzer Partazer a sauvé plus de 7,5 tonnes de nourriture par île (Madagascar et Maurice), soit plus de 15 tonnes au total. Cette nourriture qui était destinée à la poubelle constitue l’équivalent de près de 30 tonnes de dioxyde de carbone dont l’émission a été évitée. Grâce à cela, 60 000 repas ont été distribués. Ces résultats ont été obtenus grâce à des entreprises agroalimentaires et leurs surplus. Ce qui représente seulement 3% du marché des Capitales des deux îles.

Pour mettre à l’échelle le concept, une application mobile va être créée pour connecter en temps réel les invendus avec les bénéficiaires (gratuit), mais aussi avec les consommateurs (achat) qui peuvent acheter les invendus à prix réduit. Grâce à cette initiative, les commerçants devraient jeter moins de nourriture, plus de consommateurs auront accès à des aliments diversifiés, les personnes démunies auront des repas gratuits, sains et nutritifs. Et ceci, en réduisant l’impact environnemental du gaspillage alimentaire. Les épluchures de légumes et de fruits des restaurants peuvent par exemple aussi être transformées par des groupements de femmes: les épluchures de carottes et de pomme de terre sont frites en chips, etc. Les graines et autres restes de cuisine peuvent servir de semences et d’engrais biologiques pour l’agriculture urbaine et soutenir des très petites entreprises. Les agriculteurs pourront installer des bacs de potagers en ville et faire du compost.

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