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Technologie 5G : Les opérateurs investissent

Technologie 5G : Les opérateurs investissent

 

La 5G doit voir le jour fin 2019 et promet de multiplier par 1.000 la performance des réseaux. Elle n'est pas encore devenue réalité et n'est pas utilisable par le grand public. Mais la 5G est déjà sur toutes les lèvres et dans toutes les têtes des acteurs de la filière des télécommunications. Tout le monde multiplie les investissements et les partenariats. D'ici à cinq ans, le volume des données qui transiteront sur les réseaux devrait être 10.000 fois plus important, avec une latence (temps de réponse) inférieure à 1 milliseconde, contre 50 millisecondes aujourd'hui.

Un apport de 12.3 trillions USD à l'économie globale d'ici 2035

D’après le cabinet anglais IHS Markit, outre l’apport sur l’économie, cette nouvelle technologie apportera jusqu’à 12,3 trillions* USD et 22 millions d'emplois en 2035. Celle-ci va irriguer tous les secteurs, de la finance à l'industrie manufacturière en passant par les transports et la construction.
C’est dans cette optique que les géants des télécommunications s'activent. Début mai 2018, le troisième opérateur mobile des Etats-Unis, T-Mobile US, a annoncé qu'il souhaitait démarrer le déploiement d'un réseau de cinquième génération sur le marché américain dès 2019 et se fixe pour objectif une couverture nationale en 5G dès 2020. Trois semaines plus tôt, l'autre opérateur télécoms ATT a cassé sa tirelire et déboursé 1,6 milliard USD pour racheter une entreprise américaine, dont le seul intérêt est de disposer des fréquences qui seront utilisées pour la 5G.

La concurrence est très forte

L'Europe veut aussi être leader dans le déploiement de la 5G. Bruxelles estime en effet à 500 milliards d'euros les investissements nécessaires dans la prochaine décennie, dont une large partie proviendra des opérateurs télécoms. Sur le continent, la Finlande et la Suède font la course en tête. La France ne fait pour l'heure pas partie des pays les plus avancés concernant la 5G, même si un groupe comme Nokia a fait de ce pays son QG pour le développement de cette technologie.
Parmi les opérateurs européens, Telecom Italia a ainsi signé en juillet 2017 un protocole d'accord avec Saint-Marin, une petite République de 30.000 habitants, moins restrictive que l'Italie en matière d'utilisation des ondes.

La bataille des standards

En arrière-plan se déroule aussi actuellement une bataille pour la définition des standards de cette technologie. Ceux-ci doivent être cadrés, au plus tard à la fin de l'année 2019, date butoir fixée par l'Union Internationale des Télécoms (ITU), l'organisme des Nations unies en charge de fixer les règles dans le domaine. Celui-ci devrait suivre les propositions du consortium d'industriels du secteur qui avait déjà planché sur la 4G. En décembre 2017, ce dernier a publié les toutes premières normes, définissant un standard pour les technologies radio à utiliser.
La version définitive des normes est attendue en juin 2018. Mais pour certains acteurs, il est capital de pouvoir avancer le plus vite possible ; aux Etats-Unis, les premiers déploiements commerciaux y sont attendus dès 2019. Mais pas avant 2020 en Europe.

Faut-il rappeler que ces réseaux de nouvelle génération permettront d'augmenter les débits. Avec la 5G, l'échelle devient le multi-gigabit par seconde, contre des centaines de mégabits pour la 4G. Le temps de latence sera aussi réduit (moins d'une milliseconde), pour une meilleure réactivité.
La 5G permettra également d'exploiter des fréquences plus hautes (au-delà de 1 GHz) que celles utilisées actuellement. Ces avancées techniques intéressent déjà le secteur de l'automobile, pour les futures voitures connectées, mais aussi la médecine, la robotique et, bien sûr, l'Internet des objets.

*1 trillion= un milliard de milliards

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