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Pénurie d’eau : Mobilisation mondiale

Pénurie d’eau : Mobilisation mondiale

 

Plus de 2 milliards d’individus dans le monde sont actuellement privés d’accès à une eau propre et un système d’assainissement adapté, 663 millions n’ont toujours pas accès à l’eau potable, et 2,5 milliards sont privés de tout système d’assainissement. Par ailleurs, de nombreux pays connaissent encore des pénuries d’eau qui accentuent la fragilité dans des environnements déjà exposés aux conflits et aux violences, ne faisant qu’aggraver les risques d’embrasement. Les défis à relever sont immenses. Le cercle vicieux entre eau et fragilité a été mis en évidence dans une analyse récente effectuée par le pôle Eau de la Banque mondiale.

Le stress hydrique peut avoir des conséquences incalculables

Le stress hydrique – autrement dit, une ressource insuffisante pour répondre aux différentes activités humaines et aux besoins de l’environnement – commence lorsque la disponibilité en eau est inférieure à 1 700 mètres cubes par an et par personne. Les pays en voie de développement ne sont pas les seuls touchés. D’ailleurs, quasiment tous les continents sont concernés, pour ne citer que les pays arabes comme l’Egypte et la Lybie, dont trois quarts des habitants vivent au-dessous du seuil de pénurie établi, soit moins de 1000 m3 par an et par personne. Les Etats de l’Ouest américain, certaines provinces de Chine, le Mexique ou encore le Sud méditerranéen, voire la Russie ont subi de plein fouet cette pénurie d’eau et ses conséquences désastreuses. A titre d’illustration, les sécheresses et les feux de forêt dans les steppes de Russie ont fait chuter les exportations de blé de ce pays en 2010.

La gestion durable de l’eau est vitale pour l’agriculture

Pour garantir la sécurité alimentaire mondiale, le monde a besoin de produire 60% de nourriture en plus d’ici 2050. Il doit parvenir à cette augmentation tout en préservant et améliorant les ressources naturelles, en particulier l’eau. L’eau est un élément essentiel de l’approvisionnement alimentaire. Toutefois, avec l’augmentation de la demande et de la compétition pour l’eau, les ressources en eau de la planète sont de plus en plus sous pression à cause du changement climatique, d’une mauvaise gestion et de la pollution. En outre, les agriculteurs doivent être au centre de tous les processus de changement en agriculture. Il est possible, grâce à des politiques appropriées offrant des incitatifs et assurant une gouvernance efficace, de responsabiliser les agriculteurs pour qu’ils préservent la biodiversité, protègent les écosystèmes et minimisent les incidences sur l’environnement.

D’ici 2050, la demande en eau devrait augmenter de 55%, non seulement sous la pression d’une population croissante (la planète comptera alors 9,5 milliards de personnes), mais aussi parce que la consommation s’envole. Concernant les besoins du secteur agricole, les prélèvements actuels ne sont pas soutenables, estiment les experts. Il faudrait rendre l’agriculture moins gourmande afin qu’elle puisse nourrir de plus en plus d’humains.

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