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Croissance mondiale : Prévention contre les risques

Des mesures s’imposent pour protéger l’embellie de la croissance mondiale contre les risques de ralentissement et doper cette croissance à l’avenir. D’après Christine Lagarde, Directeur général du Fonds monétaire international (FMI), ces mesures figurent parmi les priorités lors des réunions des ministres des finances et du budget et les gouverneurs des banques centrales des vingt pays les plus riches de la planète, qui ont eu lieu cette semaine à Buenos Aires, en Argentine.
En outre, le redressement attendu pour 2018 et 2019 finira par s’essouffler, d’où des perspectives délicates à moyen terme pour de nombreux pays, surtout dans les pays avancés.
Les pays doivent agir pour se prémunir contre les risques, faire preuve d’une plus grande résilience et stimuler une croissance à moyen terme qui profite à tous. Il est temps de prendre des mesures audacieuses et de tirer pleinement parti de cette période de croissance mondiale.
Prendre des mesures concrètesChristine Lagarde a également souligné qu’en janvier 2018, le FMI a revu à la hausse sa prévision du produit intérieur brut (PIB) mondial à 3,9% pour 2018 et 2019. La croissance mondiale est tirée par la vigueur remarquable de l’investissement et du commerce, tandis que les capitaux et le crédit continuent à circuler facilement à l’intérieur des pays et entre eux. La dynamique mondiale actuelle reste forte et des mesures concrètes sont nécessaires pour faire en sorte qu’elle le demeure. Elle évoque entre autres cinq priorités.
Primo, l’abstention à toute forme de protectionnisme est fortement recommandée. Les dirigeants doivent travailler de concert et de manière constructive pour réduire les obstacles au commerce et régler les différends commerciaux sans recourir à des mesures exceptionnelles.
Secundo, la mise en garde contre les risques financiers est nécessaire. Afin de réduire ces risques, les pays devraient mettre à profit la dynamique actuelle en constituant une marge de manœuvre budgétaire, de manière à pouvoir passer à l’action au moment du prochain ralentissement d’activité, et en recourant activement à des mesures macro et micro prudentielles.
Tertio, il faut accélérer des réformes économiques. Les dirigeants doivent également favoriser une croissance à moyen terme à la fois plus solide et mieux partagée.
Il est indispensable de travailler de concert pour garantir une croissance mondiale solide, durable, équilibrée et inclusive. Entre les échanges commerciaux, la concurrence fiscale, le changement climatique et la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, les domaines, dans lesquels une coopération internationale plus forte est exigée, ne manquent pas. A titre d’illustration, il faut collaborer pour remédier à l’accroissement de la vulnérabilité de la dette dans les pays à faible revenu. Les niveaux d’endettement public pour le pays médian ont augmenté pour passer de 33% en 2013 à 47% l’an dernier. Les pays en proie à une lourde dette extérieure doivent agir rapidement afin d’empêcher une poursuite de l’accumulation des dettes et s’appuyer davantage sur la mobilisation de recettes intérieures pour répondre aux besoins de financement du développement. Les créanciers officiels bilatéraux devraient élaborer des projets pour participer aux opérations de restructuration de la dette, si besoin est, et échanger des informations avec les autres créanciers.
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Rivolala Randrianarifidy
21/03/2018 16:38
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