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Malnutrition chronique : Coup de pouce de la Banque mondiale

Selon la Banque mondiale, près d’un enfant sur deux souffre de malnutrition chronique à Madagascar. La malnutrition chronique est une maladie silencieuse mais dévastatrice. Environ 47% des enfants de moins de cinq ans sont concernés. Pourtant, les nombreuses répercussions de cette maladie se font sentir jusqu’à l’âge adulte et pèsent sur l’avenir du pays tout entier.
Obstacle au développementLa Grande Île est classée au quatrième rang mondial des pays possédant le taux de malnutrition chronique le plus élevé. Son impact économique est considérable. À Madagascar, on estime que le coût économique annuel de la malnutrition représente entre 7 et 12% du produit intérieur brut (PIB).La malnutrition chronique est le principal obstacle au développement personnel des individus et les empêche de se réaliser pleinement à l’âge adulte. D’après l’UNICEF, les personnes qui souffrent de malnutrition chronique risquent de devenir infirmes et d’avoir un handicap cognitif. Par ailleurs, elles seront plus vulnérables aux autres maladies.
La Banque mondiale investitActuellement, 515 000 enfants sont suivis depuis 2012 grâce aux sites communautaires de nutrition grâce au Programme d'appui d'urgence aux services essentiels d'éducation, de nutrition et de santé (PAUSENS), soutenus financièrement par la Banque mondiale. Ce programme a notamment renforcé les visites systématiques des agents de nutrition auprès des ménages, et la distribution de suppléments nutritionnels pour les enfants, les femmes enceintes et allaitantes. Plus de 23 000 ménages vulnérables ont également reçu des formations pour développer des activités agricoles et d’élevage en vue de garantir la sécurité alimentaire dans leurs foyers.
Lancement d’une nouvelle approchePour continuer sur cette lancée et capitaliser les acquis du PAUSENS, la Banque mondiale a approuvé en décembre 2017 un nouveau mécanisme qui mettra graduellement et parallèlement en œuvre différents projets pendant dix ans. Ce programme est conçu pour atteindre près de 75% des enfants de moins de cinq ans. Il sera tout d’abord mis en œuvre dans les huit régions du pays qui affichent les taux de retard de croissance les plus élevés et s'étendra progressivement à 15 régions. L’objectif est de réduire de 30% d’ici 2028 le nombre d’enfants souffrant d’un retard de croissance dans les régions ciblées et d’offrir ainsi un avenir meilleur à quelque 600 000 enfants.
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Rivolala Randrianarifidy
20/03/2018 16:45
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