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Crise de la biodiversité : WWF tire la sonnette d’alarme

Crise de la biodiversité : WWF tire la sonnette d’alarme

 

Inquiétante. Une étude du WWF publiée dans la revue scientifique « Climatic Change » rapporte que près de 50% des espèces qui vivent actuellement dans les régions les plus riches en biodiversité dont Madagascar seront menacées d’extinction au niveau local d’ici à 2080 si la température moyenne du globe continue à grimper jusqu’à atteindre + 4,5°C par rapport à l’ère préindustrielle. Or la probabilité pour que cela arrive est fortement élevée si aucun effort n’est fait pour ralentir le rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre (GES).

« L’étude nous interroge sur notre rapport à la nature, à notre planète : qu’attendons-nous pour cesser de détruire les espèces et les espaces qui la composent, alors que nous savons pertinemment que nous ne pourrons pas vivre sur une planète morte ?», s’interroge Pascal Canfin, le directeur général du WWF France.

Réalisée par WWF en partenariat avec le Tyndall Centre for Climate Change de l’Université d’East Anglia, au Royaume-Uni, l’étude concerne huit écorégion où les espèces souffrent déjà de la perte de leur habitat, du braconnage ou d’une exploitation non durable des terres. L’Amazonie et le plateau des Guyanes qui accueillent près de 10% de toutes les espèces connues sur Terre risquent par exemple de voir 43% des espèces de plantes et 47% des amphibiens disparaître localement dans un monde à +2°C, et respectivement 69% et 74% dans un monde à +4,5°C.

Sur la côte est de l’Afrique, à Madagascar, au sud-ouest de l’Australie ou dans la région du Yang-Tsé-Kiang en Chine, les espèces emblématiques telles que les éléphants, lémuriens, wallabys des rochers ou pandas sont tout aussi menacées.
Néanmoins si l’objectif de l’accord de Paris sur le climat de maintenir la hausse de la température moyenne mondiale en dessous de +2°C est atteint, la moitié des espèces menacées pourrait survivre.

« L’action la plus importante que le monde puisse mener consiste à maintenir la hausse de la température mondiale à un niveau minimum en faisant tout ce qui est possible pour réduire les émissions de GES dans l’atmosphère. Pour dire les choses simplement, il nous faut arrêter de consommer des énergies fossiles », recommande le rapport.

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