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Pêche thonière : Le premier plan régional a vu le jour

Pêche thonière : Le premier plan régional a vu le jour

 

Une première. Les sept pays du Sud-Ouest de l’Océan Indien (Union des Comores, France/La Réunion, Kenya, Madagascar, Maurice, Seychelles et Tanzanie) ont élaboré ensemble un plan régional sur la pêche thonière côtière. Celui-ci a été présenté le 7 février 2018 à Maurice. D’après les explications de Sunil Sweenarain, coordinateur du programme SmartFish, le plan a comme ambition de faire naître l’esprit d’entrepreneuriat chez les communautés des pêcheurs de ces pays.

« Cela permettra d’amplifier la part du secteur de la pêche artisanale dans les économies nationales et régionales », déclare-t-il. « Cet objectif de faire du pêcheur un business man correspond aux aspirations de la Fédération des pêcheurs artisans de l’océan Indien », souligne, quant à lui, Hervé Raherimiamina, vice-président de cette fédération.

Ce plan devrait de ce fait permettre de mieux professionnaliser le secteur d’autant plus que la production totale est loin d’être moindre. En effet, la capture annuelle de la pêche thonière côtière des cinq Etats membres de la Commission de l’océan Indien est estimé à 74 650 dont 16 000 tonnes pour l’Union des Comores avec 1 670 pirogues ; 2 870 tonnes pour la France/La Réunion avec 180 pêcheurs ; 52 000 tonnes pour Madagascar avec près de 100 000 pêcheurs ; 250 tonnes pour Maurice avec 300 pêcheurs et 3 530 tonnes pour Seychelles avec 30 bateaux semi-industriels.

Le plan d’action englobe quatre axes principaux. Le premier concerne la modernisation et l’innovation technique qui intègre les points cruciaux comme la sécurité en mer, la profitabilité de la pêche, l’amélioration de la qualité du produit. Le second touche le développement du produit et le marketing qui touche les aspects phytosanitaires et hygiénique du poisson, ainsi que l’accès au marché. Le troisième concerne la gestion et la gouvernance de la pêche thonière côtière qui inclut l’amélioration de la collecte de données, le renforcement des institutions scientifiques. Enfin, le quatrième axe touche les mécanismes de financement innovant qui englobe l’amélioration des compétences commerciales et entrepreneuriales dans le secteur de la pêche thonière côtière ainsi que la mobilisation de fonds au bénéfice des pêcheurs artisanaux.

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