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Intervention chirurgicale : Risques pour les patients

Intervention chirurgicale : Risques pour les patients

 

Une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique The Lancet du 3 janvier 2018 révèle une augmentation des décès chez les patients opérés en Afrique. En effet, les patients en Afrique sont plus jeunes et courent un double risque de mourir des suites d'une intervention chirurgicale, par rapport à la moyenne mondiale.

25 pays à la loupe

D’après les chercheurs, le continent africain manque de données sur les suites opératoires. Ce qui les a conduits à examiner des données portant sur 11.422 patients adultes de 247 hôpitaux sélectionnés, entre février et mai 2016. Selon l'étude, 239 patients, formant environ 2% des patients, sont décédés après une opération chirurgicale, ce qui représente deux fois la moyenne mondiale, de 1%. Ces études ont été effectuées dans les pays suivants : Algérie, Bénin, Burundi, Cameroun, Congo, Égypte, Éthiopie, Gambie, Ghana, Kenya, Libye, Madagascar, Mali, Maurice, Namibie, Niger, Nigeria, Sénégal, République démocratique du Congo, Afrique du Sud, Tanzanie, Togo, Ouganda, Zambie et Zimbabwe. L’objectif est de trouver les résultats liés à la chirurgie en Afrique.

L'absence de soins chirurgicaux pointée du doigt

Les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire (PRFI) ont de nombreux problèmes, à titre d’illustration la difficulté d’accès aux soins chirurgicaux, les systèmes de soins de santé primaire médiocres, les routes et infrastructures inadéquates et les longues distances jusqu'aux centres chirurgicaux. Pourtant, ils ont besoin de mener 143 millions d'opérations chirurgicales chaque année. Les gouvernements et les décideurs africains doivent ainsi construire des réseaux de soins de santé primaire capables d'identifier les patients à risque, de se concentrer sur les complications courantes et de veiller à ce qu'ils soient traités précocement. Les résultats de l'étude pourraient aider les décideurs à s'attaquer aux inégalités flagrantes liées à la chirurgie, au manque d'accès aux soins chirurgicaux et aux ressources humaines inadéquates.
Les ministres africains de la santé doivent également adopter une approche intégrée pour fournir des soins pré- et post-chirurgicaux. La qualité des opérations chirurgicales pourrait être améliorée si des professionnels de santé adéquats surveillaient les patients opérés.

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