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Réchauffement climatique : Favorable aux maladies

Réchauffement climatique : Favorable aux maladies

 

Le réchauffement climatique va continuer à créer des conditions favorables au développement de vecteurs qui provoquent la dengue, mais aussi la fièvre jaune, le chikungunya et la fièvre zika. Entre 2030 et 2050, les changements climatiques devraient générer près de 300 000 décès supplémentaires par an, en accroissant la malnutrition et la sous-alimentation des enfants, les maladies transmises par des insectes, les diarrhées et les stress liés à la chaleur. Les influences potentielles de ces changements sur la santé sont donc multiples et liées.

Prolifération des maladies

En ce qui concerne les maladies infectieuses, l'altération des conditions climatiques contribue à l’augmentation de la capacité de transmission de la dengue par Aedes Aegypti, reflétant une croissance estimée à 9,4% depuis 1950. Ces tendances de la maladie révèlent des augmentations mondiales de la mortalité due à la dengue, en particulier dans les régions Asie-Pacifique, Amérique latine et Caraïbes; avec certaines années de pointe (dont 1998) associées aux conditions d'El Niño.
Quant aux maladies non transmissibles, un exemple notable est qu'avec des températures plus élevées et avec plus de vagues de chaleur, les gens peuvent souffrir d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) et d'insuffisance rénale. Par ailleurs, le changement climatique peut détériorer la qualité de l'air, en particulier pendant les vagues de chaleur. Et avec l'augmentation de la pollution de l'air, la fréquence des maladies non transmissibles croît également, y compris l'asthme, le cancer du poumon et les maladies cardiaques. En réponse, les chercheurs pensent qu’on peut donner aux services de santé les outils nécessaires pour prévoir les événements climatiques à haut risque, afin qu’ils avertissent les populations pour qu’elles se prémunissent.

Renforcer la surveillance

C’est ce travail de documentation que s’attèle à faire jusqu’en 2030 la revue britannique The Lancet dans le cadre d’un programme dénommé The Lancet Countdown on health and climate change.
D’après Nicola Wheeler, chercheur à l’Institute for Global Health de l’University College London (Royaume-Uni) et l’un des responsables du programme, cette initiative vise à surveiller d’un côté les impacts du changement climatique sur la santé humaine, et de l’autre les effets positifs et négatifs de la réponse au changement climatique sur la santé.
Le Lancet Countdown publiera ses conclusions chaque année avant la Conférence des parties (COP) pour informer les négociateurs de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatique afin de s'assurer que les considérations de santé et du changement climatique ne sont pas ignorées par les gouvernements , a-t-elle précisé.

Pour 2017, l’étude, publiée fin octobre avant la COP 23, conclut d’ores et déjà que les symptômes humains du changement climatique sont sans équivoque et potentiellement irréversibles, affectant la santé des populations du monde entier.

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