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Gaspillage alimentaire : 1,3 milliard de tonnes par an

Gaspillage alimentaire : 1,3 milliard de tonnes par an

 

Jusqu’à un tiers des aliments produits dans le monde sont gâtés ou gaspillés avant d’être consommés par les ménages.

Les pertes et les gaspillages alimentaires se réfèrent à la diminution de la masse de denrées destinées à la consommation humaine constatée au cours des stades successifs de la chaîne d’approvisionnement. Des denrées sont perdues ou gaspillées tout au long de la filière, depuis le stade initial de la production jusqu’au stade final de la consommation des ménages. La diminution peut être accidentelle ou intentionnelle, mais au bout du compte, il y a moins de nourriture disponible pour tous.

Lorsque des aliments sont renversés ou gâtés avant d’atteindre le stade du produit final ou de la vente au détail, on parle de pertes alimentaires. Ces pertes peuvent être dues à des problèmes liés à la récolte, à l’entreposage, au conditionnement, au transport, aux infrastructures ou aux mécanismes de marché/ prix, ainsi qu’aux cadres institutionnels et juridiques. Lorsque des bananes récoltées tombent d’un camion, il s’agit par exemple de pertes alimentaires.
En revanche, lorsque des denrées propres à la consommation humaine ne sont pas utilisées parce que les détaillants ou les consommateurs les laissent pourrir ou les jettent, on parle de gaspillages alimentaires. Ces gaspillages peuvent être dus à des règles de marquage des dates de péremption trop rigides ou mal comprises, à de mauvaises conditions d’entreposage, à des achats mal gérés ou à des modes de cuisson inappropriés. Lorsqu’un marchand de légumes jette un cageot de bananes tigrées, il commet un gaspillage alimentaire.

Les fêtes et les gaspillages

À une époque où près d’un milliard de personnes souffrent de la faim, c’est excessif et cela représente un gaspillage de la main-d’œuvre, de l’eau, de l’énergie, des terres et des autres ressources utilisées pour la production de ces aliments. Dans de nombreuses régions du monde, la saison des fêtes a commencé, ce qui signifie généralement le retour de certaines spécialités culinaires typiques de cette époque de l’année : la salade Olivier (également appelée salade russe) pour la nouvelle année en Russie, le porridge à base de haricots rouges pour le solstice en Corée, les mince pies pour Noël en Angleterre, les gâteaux de bananes pour le nouvel an lunaire au Vietnam. Quelle que soit la fête et où qu’elle soit célébrée dans le monde, il y a généralement un type de plat particulier qui va de pair avec cet événement.
Les fêtes constituent le moment idéal pour célébrer la nourriture et l’apprécier. Cependant, les périodes de fêtes sont devenues, dans certaines parties du monde, synonymes d’excès ou de gaspillage de nourriture. D’une manière générale, 1/3 de toute la nourriture produite dans le monde est perdue ou gaspillée. Cela représente 1,3 milliard de tonnes de denrées alimentaires perdues ou gaspillées par an. Mais la nourriture n’est pas la seule chose gaspillée lorsqu’elle n’est pas consommée: toutes les ressources (comme les semences, l’eau, les aliments pour animaux, etc.), l’argent et la main d'œuvre qui ont servi à la produire sont également perdus.
Pendant ces fêtes où nous célébrons les personnes et les choses que nous apprécions, faisons en sorte ne pas gaspiller la nourriture.

Mobiliser les parties prenantes pour réduire pertes et gaspillages alimentaires

La réduction des pertes et des gaspillages alimentaires suscite un intérêt croissant dans le monde et les initiatives se multiplient. Les gouvernements, les instituts de recherche, les producteurs, les distributeurs, les détaillants et les consommateurs ont tous leur propre idée sur la question ̶ les solutions à apporter ̶ et les possibilités de changer les choses.
En tant qu’organisation intergouvernementale, la FAO peut jouer le rôle de facilitateur neutre et indépendant. L’Organisation peut coordonner, à l’échelon mondial, les initiatives, les activités et les projets axés sur la réduction des pertes et des gaspillages alimentaires, en agissant en partenariat avec des institutions des Nations Unies, d’autres organisations internationales et des parties prenantes du monde entier, notamment le secteur privé et la société civile.

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