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Peste des petits ruminants: Une menace pour l’élevage

Peste des petits ruminants: Une menace pour l’élevage

 

Au total, les pertes économiques mondiales causées par la peste des petits ruminants (PPR) sont estimées entre 1,4 milliards et 2,1 milliards USD par an. Bien que cette maladie soit très souvent mortelle chez les petits ruminants, tuant jusqu’à 90% des animaux infectés, elle peut être facilement prévenue grâce à des vaccins efficaces et peu chers, qui peuvent être administrés à coût bas et protéger les animaux pour leur vie entière.

Plus de la moitié des pays d’Afrique sont concernés

Depuis sa première identification en Côte d’Ivoire en 1942, la PPR s’est répandue dans plus de 70 pays en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie : en septembre 2016, la Mongolie a reporté son tout premier cas de PPR. Plus de 80 % de la population mondiale d’ovins et de caprins se trouvent dans ces régions, dans lesquelles de nombreuses familles comptent sur des produits tels que le lait de chèvre, le mouton et la laine pour leur alimentation et leur subsistance. L’ l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) estime que quelques 300 millions d’exploitations familiales dans le monde dépendent de l'élevage des petits ruminants pour leur alimentation et leurs revenus. Par ailleurs, le virus possède une phase infectieuse de courte durée et ne survit pas en dehors de son hôte : cela en fait un candidat idéal pour un effort concerté d’éradication.

Risque de déstabilisation des certaines régions en Afrique

D’après la FAO, la PPR a des conséquences négatives sur les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire et l'emploi, y compris chez les femmes et les jeunes, notamment en Afrique. Cela enracine et amplifie la pauvreté et les problèmes de malnutrition. Dans des pays et régions vulnérables peuplés majoritairement par des petits exploitants, la perte des troupeaux peut entraîner une instabilité socio-économique, contribuer à l'effondrement de la société civile, provoquer des conflits et peut même, dans les situations les plus graves, alimenter le terrorisme.

L’éradication du PPR est une priorité

En octobre 2016, la FAO et l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) ont lancé un programme mondial d’un budget de 996 millions USD pour la première phase d’une série d’efforts de quinze ans pour éradiquer la PPR d’ici 2030. L’Union européenne rejoint (OIE) ainsi que la FAO dans leur campagne mondiale pour éradiquer la PPR, vu les pertes économiques colossales qu’elle génère dans des régions hébergeant des millions de personnes, parmi les plus pauvres au monde. L’éradication de la PPR contribuera à assurer la sécurité alimentaire, à lutter contre la pauvreté et à renforcer la résilience des personnes les plus pauvres. Cela jouera un rôle central dans l’atteinte des objectifs de développement durable.

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