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Faux médicaments : Mise en garde de l’OMS

Faux médicaments : Mise en garde de l’OMS

 

Un médicament sur dix envoyés dans les pays en développement, est soit en deçà des normes, soit complètement falsifié. Cette information a été révélée par une nouvelle étude effectuée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce rapport souligne également que presque la moitié des 1 500 faux médicaments a été repérée sur le continent africain. Parmi ceux-ci, les antipaludiques et les antibiotiques sont les plus fréquemment cités.

Un danger pour la santé publique

Selon des études effectuées par l’Université d’Edimbourg, le nombre d’enfants décédés chaque année à cause d’une pneumonie traitée avec des antibiotiques de qualité inférieure ou falsifiés est estimé entre 72 000 et 169 000. Par ailleurs, d’autres recherches élaborées par la London School of Hygiene and Tropical Medicine font état de 116 000 décès supplémentaires imputables chaque année à des médicaments antipaludiques de qualité inférieure ou falsifiés en Afrique subsaharienne.

Des préjudices financiers

Le coût de ces faux médicaments est d'environ de 38,5 millions USD pour les patients et les ministères de la santé. Aussi, les spécialistes affirment que le traitement d’une maladie avec les médicaments contrefaits, peut renforcer la résistance des bactéries, ce qui les rend encore plus dangereuses. Selon un rapport de la pharmacopée américaine (USP), la résistance antimicrobienne pourrait causer 10 millions de morts supplémentaires, d'ici 2050, et coûter 100 000 milliards USD au système de santé mondial.

Mise en place d’un système de surveillance

Avant 2013, il n’existait pas de mécanisme mondial de notification de telles informations. Depuis que l’OMS a mis en place le système mondial de surveillance et de suivi des produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés, de nombreux pays signalent désormais activement les médicaments, les vaccins et les dispositifs médicaux suspects. L’OMS a formé 550 spécialistes de la réglementation dans 141 pays pour détecter ce problème et y répondre. Au fur et à mesure que davantage de personnes sont formées, davantage de cas sont signalés à l’OMS.
Les pays doivent évaluer l’ampleur du problème chez eux et coopérer aux niveaux régional et mondial pour prévenir le trafic de ces produits et améliorer leur détection et la riposte.

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