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Production de sucre : Prévisions revues à la hausse

Production de sucre : Prévisions revues à la hausse

 

Pour les années 2017-2018, les stocks mondiaux de sucre devraient afficher un surplus de 5 millions de tonnes, contre 4,6 millions de tonnes prévus en août dernier. Ces informations ont été révélées par l’Organisation internationale du sucre (OIS) dans son dernier rapport trimestriel.

Perspectives encourageantes

Selon l’OIS, le volume de la production mondiale de sucre gagnera 6,6% par rapport à l’année dernière en se chiffrant à 179,4 millions de tonnes à cause de la hausse de la production en Inde, en Thaïlande, en Chine et dans l’Union Européenne (UE) tandis que la consommation progressera plus modestement en se situant à 174,4 millions de tonnes (+1,7%). Pour ce qui concerne les perspectives futures pour le marché mondial, l’OIS estime que la phase excédentaire pourrait se poursuivre jusqu’à mi-2019, même en cas d’augmentation de la part de l’éthanol dans la production sucrière du Brésil.
Faut-il rappeler qu’au Brésil, la production d’éthanol est devenue plus rentable que celle du sucre depuis 2012.

Consommation en hausse

Après quatre années d'un excédent global considérable et une année où la production et la consommation mondiale de sucre ont été équilibrées, l'économie sucrière mondiale est passée à une phase déficitaire en 2016. La production mondiale a légèrement augmenté de 0,976 million tonnes. En 2016, la consommation mondiale a augmenté de 2,26%. Le total mondial a atteint 170,880 millions de tonnes, en hausse de 3,772 millions de tonnes par rapport à l'année précédente. En 2016, le volume de sucre commercialisé à l'échelle internationale est passé de 59,998 millions de tonnes l'année précédente à un nouveau record de 64,723 millions de tonnes. Au cours de 2016, les prix mondiaux du sucre ont affiché une augmentation significative.

Environnement favorable pour Madagascar

Actuellement, à Madagascar, la filière sucrière (production agricole, production industrielle et distribution) représente 0,6% du produit intérieur brut (PIB) national, correspondant à un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 55.300 millions MGA. En retrouvant sa capacité nominale de production, cette filière peut dépasser 2,8% du PIB national avec 276.000 millions MGA de chiffre d’affaires. En honorant toute la consommation nationale, la filière sucrière pourrait atteindre 5,5% du PIB avec 550.000 millions MGA de chiffre d’affaires. Cette filière emploie 4.800 permanents ce qui représente avec les emplois saisonniers un effectif direct de l’ordre de 15.000 personnes. La filière sucrière dans son ensemble concerne en emplois directs et indirects 70.000 personnes.

Mise en œuvre d’une stratégie nationale d’adaptation

Le climat et les sols de Madagascar permettent la culture de la canne à sucre sur les sites existants et sur de nombreux sites potentiels. Le secteur peut compter sur une paysannerie active, un personnel compétent et disponible dans les sociétés et des services à prix compétitifs. Par ailleurs, les coûts de production de la filière permettent une viabilité durable du secteur. La production d’électricité et d’alcool sont un atout supplémentaire pour le développement de la filière canne à sucre et la viabilité du secteur sucre. Enfin, ce secteur bénéficie d’un marché local porteur à des prix attractifs en croissance soutenue de l’ordre de 5 à 6% par an et d’un accès sûr aux marchés préférentiels de l’Union Européenne et des Etats-Unis.

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