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Industrialisation en Afrique : Nécessaire pour le développement

Industrialisation en Afrique : Nécessaire pour le développement

 

Les entrées d'investissements directs étrangers (IDE) en Afrique sont passées d'environ 10 milliards USD en 2000 à plus de 60 milliards USD en 2016. Les investissements intra-africains sont également en hausse, passant de 8% en 2003 à plus de 25% en 2016, créant un cercle vertueux. Cela encourage un plus grand investissement étranger. De plus, les investissements directs étrangers en Afrique se diversifient du secteur extractif. En 2015-2016, ils ciblaient principalement le secteur des services (66%) et le secteur manufacturier (21%), alors que le secteur des industries extractives n'en représentait que 11%. Ces informations ont été révélées dans le rapport intitulé « Industrialiser l'Afrique: stratégies, politiques, institutions et financement », publié pour coïncider avec la Journée de l'industrialisation de l'Afrique le 20 novembre 2017. Aussi, les rapports de développement décrivent la région comme la deuxième destination d'investissement la plus attrayante au monde.

Un levier déterminant du développement

D’après Pierre Guislain, vice-président de la Banque Africaine du Développement (BAD) en charge du secteur privé, de l’infrastructure et de l’industrialisation, l'industrialisation de l'Afrique offrirait une excellente opportunité d'améliorer les conditions de vie des Africains. Avec cette vision, l'institution a tenu des dialogues politiques de haut niveau avec ses pays membres régionaux et s'est engagée à approuver un certain nombre de politiques et de stratégies clés des pays membres régionaux dans cette direction. L'accélération du développement de l'Afrique grâce à son industrialisation est l'une des priorités stratégiques High 5 de la BAD. Afin d'accélérer le soutien aux pays africains et d'élaborer des politiques industrielles saines, la Banque s'est associée à l'Organisation des Nations unies pour le développement (ONUDI) sur cette piste de travail pour réviser un mémorandum d'accord. Le programme de travail conjoint de la BAD et de l'ONUDI dans le projet de mémorandum d'accord de 2017 conduira à tirer parti du financement de la diaspora.

Des projets mis en œuvre

Par ailleurs, la Banque est active dans le secteur industriel et a été impliqué dans des projets phares depuis 2015. Des projets de transformation seront mis en œuvre dans le cadre de la facilité de financement de l' industrialisation de la Banque : Cinq projets de transformation dans le secteur manufacturier et de l'infrastructure doivent encore être approuvés en 2017 pour environ 246 millions USD et deux projets d'opérations non souveraines de transformation dans l'industrie et les services prévus en 2018 pour environ 197 millions USD. Dans le même temps, 16 projets évalués à 1,7 milliard USD doivent être approuvés en 2017.
Le Groupe de la Banque s'occupe également de jeunes entrepreneurs sur lesquels d'énormes investissements sont réalisés. Son engagement auprès des jeunes a été visible ces dernières années. A cet égard, l'engagement à fournir des emplois aux jeunes grâce à l'industrialisation qui a conduit à doubler le soutien financier au secteur a été souligné, même si l'institution avait déjà fourni plus de 2 milliards de dollars par an à des projets du secteur privé.
En outre, la BAD a fourni 200 millions USD à l'initiative Boost Africa pour soutenir les entrepreneurs des petites et moyennes entreprises en Afrique et 20 millions d'euros au titre de la facilité d'assistance technique et Innovation Lab en collaboration avec l'équipe de Youth in Africa.

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